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1894 - « Le Superbe Orénoque ».(Edit)
Jean avait tout entendu. |
Commentaire : Le Superbe Orénoque est un roman de Jules Verne paru en 1898. Il fut publié dans le Magasin d'Éducation et de Récréation du 1er janvier au 15 décembre 1898, puis en volume dès le 24 novembre de la même année. Le roman s'inspire des récits de l'explorateur Jean Chaffanjon qui effectua plusieurs voyages sur l'Orénoque et dans cette région du monde : en 1844, il explore le cours inférieur de l'Orénoque jusqu'au confluent du rio Meta. En 1885, il remonte le rio Caura jusqu'à sa source. En 1886, il remonte le cours supérieur de l'Orénoque jusqu'à la Sierra Parima.
Mot-Clés : roches sonores, ensemble harmonique, Memnon, acoustique
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Illustrations : http://www.scribd.com/full/3213348?access_key=key-1p783rievt91fc9iuw48
Illustrations : http://www.renepaul.net/collection_verne1/galerie.htm?superbe_orenoque
Extrait.................. | « Chap. IX — Trois pirogues naviguant de conserve — En longeant les berges granitiques d’une île qui porte le nom de Piedra del Tigre, les passagers des pirogues se trouvèrent en présence d’un curieux buffet de ces roches sonores, qui sont célèbres au Venezuela. En premier lieu, leur oreille avait été frappée par une suite de sons musicaux très distincts, un ensemble harmonique d’une intensité particulière. Comme les falcas naviguaient alors l’une près de l’autre, on put entendre le sergent Martial s’écrier de l’avant de la Gallinetta : « Ah çà ! quel est le chef de musique qui nous donne une pareille sérénade ?... » Il ne s’agissait point d’une sérénade, bien que la région fût aussi espagnole de mœurs que la Castille ou l’Andalousie. Mais les voyageurs auraient pu se croire à Thèbes, au pied de la statue de Memnon. M. Miguel s’empressa de donner l’explication de ce phénomène d’acoustique, qui n’est pas particulier à ce pays. « Au lever du soleil, dit-il, cette musique que perçoivent nos oreilles, eût été plus perceptible encore, et voici quelle en est la cause. Ces roches contiennent en grand nombre des paillettes de mica. Sous les rayons solaires, l’air dilaté s’échappe des fissures de ces roches, et, en s’échappant, fait vibrer ces paillettes. – Eh ! répondit Jacques Helloch, le soleil est un habile exécutant !... – Ça ne vaut pas le biniou de notre Bretagne ! dit le sergent Martial. – Non, sans doute, répliqua Germain Paterne. Tout de même un orgue naturel, cela fait bien dans le paysage... – Mais il y a trop de monde à l’entendre ! » grommela le sergent Martial. [...] » |
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