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1876/77 - « Les Indes Noires ».(Edit)
Jack Ryan |
On dansait sur les bords du lac Malcolm |
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Mot-Clés : musique naturelle
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Illustrations : http://www.scribd.com/full/3212634?access_key=key-o44wzm50lg76lurcs9g
Illustrations : http://www.renepaul.net/collection_verne1/galerie.htm?indes_noires
Illustrations : http://jv.gilead.org.il/rpaul/Les%20Indes%20noires/
Extrait.................. | « Chap. XVIII — Du lac Lomond au lac Katrine — [...] Le refrain du Highlander était un chant simple, doux et naïf. On peut croire, véritablement, que ces mélodies nationales n’ont été composées par personne, qu’elles sont un mélange naturel du souffle de la brise, du murmure des eaux, du bruissement des feuilles. La forme du refrain, qui revenait à intervalles réguliers, était bizarre. Sa phrase se composait de trois mesures à deux temps, et d’une mesure à trois temps, finissant sur le temps faible. Contrairement aux chants de la vieille époque, il était en majeur, et l’on eût pu l’écrire comme suit, dans ce langage chiffré qui donne, non les notes, mais les intervalles des tons : 5 | 1.2 | 3525 | 1.765 | 22.22 5 | 1.2 | 3535 | 1.765 | 11.11 Un homme véritablement heureux alors, ce fut Jack Ryan. Ce chant des lacs d’Écosse, il le savait. Aussi, pendant que le Highlander l’accompagnait sur sa cornemuse, il chanta de sa voix sonore un hymne, consacré aux poétiques légendes de la vieille Calédonie : Beaux lacs aux ondes dormantes, Gardez à jamais Vos légendes charmantes, Beaux lacs écossais ! Sur vos bords on trouve la trace De ces héros tant regrettés, Ces descendants de noble race, Que notre Walter a chantés ! Voici la tour où les sorcières Préparaient leur repas frugal ; Là, les vastes champs de bruyères, Où revient l’ombre de Fingal. Ici passent dans la nuit sombre Les folles danses des lutins. Là, sinistre, apparaît dans l’ombre La face des vieux Puritains ! Et parmi les rochers sauvages, Le soir, on peut surprendre encore Waverley, qui, vers vos rivages, Entraîne Flora Mac Ivor ! La Dame du Lac vient sans doute Errer là sur son palefroi, Et Diana, non loin, écoute Résonner le cor de Rob Roy ! N’a-t-on pas entendu naguère Fergus au milieu de ses clans, Entonnant ses pibrochs de guerre, Réveiller l’écho des Highlands Si loin de vous, lacs poétiques, Que le destin mène nos pas, Ravins, rochers, grottes antiques, Nos yeux ne vous oublieront pas ! Ô vision trop tôt finie, Vers nous ne peux-tu revenir À toi, vieille Calédonie, À toi, tout notre souvenir ! Beaux lacs aux ondes dormantes, Gardez à jamais Vos légendes charmantes, Beaux lacs écossais ! [...] » |
Horatio McCulloch, Loch Lomond, 1861 |
Loch Lomond, Scotland |
Loch Katrine, Scotland |
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