L'Écoute à DistanceCircuits d'ÉcouteUNE ÉPOQUE CIRCUITÉERéflexion sur l’organologie des arts en réseau : Le passage de l’Internet à un état musical(Jérôme Joy) |
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2.1. — UNE ÉPOQUE CIRCUITÉE — Réflexion sur l’organologie des arts en réseau : Le passage de l’Internet à un état musical(Edit)
2.5.1. — Résumé / Abstract(Edit)
version française
Pourquoi faut-il penser une organologie des arts en réseau ? Les pratiques artistiques peuvent-elles proposer des reconstructions et des re-programmations de circuits de réception et d’émission, là où les choses semblent socialement, juridiquement et techniquement dissociées et désajustées dans notre quotidien technologisé ? Programmer c’est « construire » des circuits, des associations d’organes, des circulations d’actions, et des espaces de connexions dans lesquels les œuvres, que nous pourrons prendre dans un sens large, i.e. les productions humaines, prennent forme et créent des situations appropriables, de manière critique, à la fois individuellement, en commun et collectivement.
En cela, et en cadrant sur ses dimensions sociales, j’avance le terme de musique étendue qui, en supplément de son extension à des systèmes télématiques de transport et d’interprétation à distance, annonce sans doute le passage du réseau à son état musical (ses dimensions agogique et organologique). Ceci relève, d’une part, de nos capacités à moduler et ralentir les flux pour échapper au temps asservi de nos technologies, et, d’autre part, de nos potentiels d’attention et d’écriture à tracer nos parcours, à émettre nos annotations sur les choses reçues, et à assembler des perceptions et des fabrications, c’est-à-dire à programmer, composer et recomposer des circuits, des espaces critiques et des différends, et donc ainsi des liaisons et des reconnaissances sociales. N’est-ce pas ce que nous faisons quotidiennement dans le contingent et dans nos décisions face à lui pour construire nos récits, nos hypothèses et nos fictions ?
(Texte publié partiellement dans la revue Intermédialités, No. 13 - "Programmer", Université de Montréal (QC), avril 2010, pp. 56-76)
English version
Why is it neccessary to elaborate an organology of network arts ? Can artistic practices put forth reconstructions and "re-programmings" of circuits, where things are out of tune ? Programming involves manufacturing circuits, grids and spaces of connections where artworks take form and create a wide range of situations. The concept of extended music that is proposed in this article related to the nascent musical state of electronic networks (the Internet) in the development of its agogical and organologival dimensions. This shift concerns our capacitis to slow down and decelerate the fluxes by condensing and "interpreting" them, as well as our ability to compose our courses and navigations through networks by marking and leaving traces of our passages in spaces and on telematic surfaces. This embodiment related to our experiments with social, technical and legal contexts and controversies, asks to assemble our perceptions and manufactures by programming, composing and re-composing circuits.
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