On extended, boundless, vibratory and in-the-now sympathy music

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1999(Edit)

Lascaux2 — e-exposition Centre d'Art Villa Arson — (Paul Devautour, Jérôme Joy)
Lascaux2 - e-exhibition, art center Villa Arson — (Paul Devautour, Jérôme Joy)
(Edit)

avec / with Patrick Bernier, Pascal Broccolichi, Ludovic Burel, Jens Gebhart, Natacha Lesueur, Ingrid Luche, Stéphane Magnin, Maxime Matray, Gregory Moulinet, Pascal Pinaud, Stéphane Steiner, Jean-Luc Verna

25/06 - 25/09 1999


WWW archives :
website - archive 1999 - http://lascaux2.info/

(sept 1999)


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"Dans l'aller et retour des flux d'informations, les murs qui nous protégeaient sont devenus la plus pauvre des interfaces." Jean-François Lyotard, Thierry Chaput (Exposition "Les immatériaux", 1985)

Les murs seront nus et l'exposition n'aura pas lieu. La Villa Arson sera fermée aux visiteurs cet été. Son double numérique, sans béton ni galet, ouvert au monde entier sur le "World Wide Web", fera l'épreuve radicale d'une nouvelle situation où la production d'une oeuvre, sa présentation, son évaluation et sa diffusion ne sont plus des moments séparés ni des domaines réservés, mais le mouvement imprévisible d'un processus émergent, construit dans le dialogue explicite de tous les participants bien mieux que dans les concurrences implicites de quelques spécialistes.
En 1984, "Epreuves d'écriture", tentait de mettre en réseau une vingtaine d'auteurs en les équipant de micro-ordinateurs connectés à un serveur au Centre Georges Pompidou. Cette première expérience d'écriture télématique, dans le cadre de l'exposition "Les Immatériaux", conçue par Jean-François Lyotard, posait déjà les questions que les nouvelles technologies de la communication rendent aujourd'hui incontournables. Á l'opposé d'un "Musée des consensus" le dispositif visait alors la création d'un "Atelier des divergences" ou d'un "Laboratoire des différends". Il explorait les premiers effets du travail en réseau, et reconsidérait le statut de l'auteur dans l'élaboration interactive d'une œuvre collective. Quinze ans plus tard, alors que le réseau est d'un usage quotidien, ces questions se posent avec d'autant plus d'acuité. Il ne s'agit plus pour les artistes de se demander ce qu'ils peuvent faire sur Internet, mais ce qu'Internet a fait pour eux. C'est à dire ce qui en quelques années a été radicalement transformé par Internet dans la compréhension qu'ils ont de leur activité au sein d'une société d'information.
Plutôt qu'une exposition, la Villa Arson propose donc cet été un laboratoire expérimental où sont conviés artistes et chercheurs. Ce laboratoire international en ligne, contributif et évolutif, à la manière d'un collecticiel, interrogera le devenir des pratiques d'expositions tel que nous les avons connues depuis "Summer show" de Seth Siegelaub. (1999)


"In the back and forth of information flows, the walls that once protected us have turned into the poorest of interfaces" Jean-François Lyotard, Thierry Chaput ("Les immatériaux" exhibition, 1985)

The walls will be bare and there won't be an exhibition. The Villa Arson will be closed to visitors this summer. Its digital double, concrete and pebble-free, available to the whole world on the Web, will be the radical evidence of a new situation where the production of a work, along with its presentation, appraisal and distribution, are no longer detached moments or earmarked domains. Rather, they represent the unforeseeable movement of an emerging process, constructed within the explicit dialogue of all those taking part rather than in the implicit competition of a handful of specialists.
In 1984, "Epreuves d'écriture" tried to network some twenty authors by equipping them with PCs connected to a server at the Georges Pompidou Centre. As part of the "Les immatériaux" exhibition, brainchild of by Jean-François Lyotard, this initial telematic writing experiment already raised the questions that new communications technologies are nowadays making inescapable. Unlike a "Museum of Consensuses", the arrangement was aimed at the creation of a "Workshop of Divergences" or a "Laboratory of Disagreements". It explored the early effects of the networked work, and reconsidered the status of the author in the interactive formulation of a group work. Fifteen years later, when the network is in daily use, these questions are all the more telling. It is no longer a matter of artists wondering what they can do on the Internet, but rather one of wondering what the Internet has done for them. In other words, what has been radically altered in just a few years by the Internet in artists' understanding of their activity within an information-based society.
This summer, rather than putting on an exhibition, the Villa Arson is thus proposing an experimental laboratory, to which artists and researchers are invited. This international on-line laboratory, at once contributive and on-going, akin to a collective enterprise, will challenge the future development of exhibition practices as we have known them since "summer show" of Seth Siegelaub in 1969.
(1999)


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Hypex99
Nombreux sont les observateurs qui s'accordent à parler de "révolution informationnelle" pour décrire les mutations économiques, sociales et culturelles produites par le développement et la diffusion de la micro-informatique depuis les années 70. Il est aussi devenu courant de parler de la "société en réseau" pour décrire les effets de la mise en réseau progressive de tous les ordinateurs de la planète.
Aujourd'hui nous voyons de plus en plus de projets artistiques se développer en dehors des réseaux institutionnels du monde de l'art et inventer des modes d'actualisation qui n'ont pas recours à l'exposition. Les tentatives se multiplient pour remettre en cause l'hégémonie de l'exposition comme média dominant de l'activité artistique depuis trente ans. Hypex99 ouvre une enquête sur la transformation actuelle des pratiques d'exposition. Il s'agit d'évaluer l'hypothèse d'une mutation induite par la révolution informationnelle. Hypex99 a pour objectif d'ouvrir de nouvelles perspectives en rassemblant les points de vue des principaux opérateurs de ce média spécifique que l'on nomme exposition.
Qu'en est-il de l'exposition dans une société en réseau ?

Nice-Proxy
Tous les espaces d'exposition de la Villa Arson sont fermés au public cet été. Le site internet www.lascaux2.org les remplace pendant le projet nice-proxy.
Depuis n'importe quel ordinateur, n'importe où dans le monde, à tout moment du jour et de la nuit, les visiteurs peuvent accéder aux images diffusées en temps réel par des caméras vidéo connectées au réseau internet.
Le centre d'art devient un atelier où des artistes travaillant sur place sont invités à concevoir un projet WebCam pour la Villa Arson. Chacun d'eux prend le risque d'interroger son propre rapport à la situation d'exposition en travaillant sur le dispositif de téléprésence des WebCams. Exercice de proximité qui souligne le paradoxe de l'ubiquité afin d’éprouver l'enjeu réel de l'exposition pour les artistes aujourd'hui.
Qu'en est-il de l'exposition dans une société en réseau ?




Urls interview : http://www.lejournaldesarts.fr/jda/archives/docs_article/49748/paul-devautour—en-route-vers-le—-collecticiel—.php

extrait :

En 1999 vous avez, en collaboration avec Jérôme Joy, organisé “Lascaux 2”, une exposition de la villa Arson uniquement visible sur Internet. Quels étaient les enjeux de cette manifestation ?

« Lascaux 2 (www.lascaux2.org) se voulait à la fois une expérience d’exposition (“Nice-proxy”) et une enquête sur l’évolution des pratiques d’exposition (“Hypex99”). À Nice, il s’agissait de fermer au public les galeries de la villa Arson pour les livrer à des artistes vivant et travaillant sur place, sous l’œil de webcams installées dans chaque salle. Avec le site, le but était d’ouvrir un “collecticiel” sur la question de l’exposition à l’ère d’Internet. Le projet était doublement paradoxal. Faire appel à des artistes peu familiers d’Internet allait à l’encontre d’un panorama attendu des explorations ludiques des spécialistes de la webcam. S’adresser à des professionnels de l’exposition, c’était aller au-devant des malentendus. Pourquoi attendre de nos interlocuteurs qu’ils acceptent d’envisager sereinement l’hypothèse de ce qui menace directement leur activité ? Pourtant, nous n’avions pas le choix car la question de l’exposition ne se pose tout simplement pas dans le milieu technophile de la cyberculture alors que l’essentiel de l’art contemporain s’est élaboré depuis trente ans autour de ses problématiques. C’est précisément la transformation et le déplacement de ces problématiques qui nous intéressaient. La conclusion que nous en avons tirée, avec Jérôme, est que tout se jouera dans les écoles d’art, avec les prochaines générations d’artistes, déjà familières des consoles vidéo et des jeux en réseau. Nous avons donc proposé un nouveau studio de création en arts numériques, le SCAN, en cours de construction à la villa Arson. » (Paul Devautour, En route vers le « collecticiel », Les réflexions réticulaires de Paul Devautour, Le Journal des Arts - n° 124 - 30 mars 2001)


Lawrence Wiener about Lascaux2.org (Hypex)

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