On extended, boundless, vibratory and in-the-now sympathy music

http://jeromejoy.org/


  || NEWS                 || BIO   | SHOWS   | CATALOG                 || PROJE(C)TS   | MP3s   | CDs   | VIDEOS                         || BIBLIO   | STUDIES   | DOCUMENTATION   | PH.D.   | EDU                 | COLLECTIVE JUKEBOX   | NOCINEMA.ORG   | CONCERTS FILMS   || AUDITO   | QWAT?                   || home   | contact  |     |    🔎  |

  Last changed - French time: 2014/08/20 04:00     > Recent changes

 




« Le Pilote du Danube » Sommaire« Le Comte de Chanteleine »





1909 - « Les Naufragés du Jonathan » (« En Magellanie »).(Edit)




Commentaire : Les Naufragés du « Jonathan » est un roman de Jules Verne et de son fils Michel Verne. Vers 1891, Jules Verne a écrit une première version de ce livre sous le titre de En Magellanie (édité récemment, en 1999), puis, après sa mort en 1905, son fils a repris le roman et l'a édité en 1909. L'histoire se passe sur l'île Hoste, de 1881 à 1893, près du Cap Horn et montre un groupe de naufragés d'un millier de personnes qui se retrouvent sur cette île; l'homme qui les a sauvés, le Kaw-Djer, devient (ou redevient) leur dirigeant à chaque crise que subit cette population.
Le violoniste talentueux et ivrogne (l'allemand Fritz Gross): il n'est bon à rien, sauf lorsqu'il a bu et dans ce cas là, il devient un virtuose. Il meurt sans panache, et le Kaw-Djer offre son violon à son grand admirateur : le gamin Sand...


Mot-Clés : concert, chef d'orchestre, orchestre symphonique, compositeur, violon, virtuose, maestro, concert gratuit, auditoire


Télécharger le livre « Les Naufragés du Jonathan »


Illustrations : http://www.scribd.com/full/3204370?access_key=key-1ls9a7n6pbx80tiv57pr




Extrait.................. « Chap. X — Cinq ans après — [...] La salle du théâtre rendait de grands services, surtout pendant les longs jours de l’hiver. Elle servait aux réunions, et le Kaw-djer ou Ferdinand Beauval, bien assagi maintenant et devenu un personnage, y faisaient parfois des conférences. On y donnait aussi des concerts sous la direction d’un chef comme il ne s’en rencontre pas souvent.
Ce chef, vieille connaissance du lecteur, n’était autre que Sand, en effet. À force de persévérance et de ténacité, il avait réussi à recruter parmi les Hosteliens les éléments d’un orchestre symphonique qu’il conduisait d’un bâton magistral. Les jours de concert, on le transportait à son pupitre, et, quand il dominait le bataillon des musiciens, son visage se transfigurait, et l’ivresse sacrée de l’art faisait de lui le plus heureux des hommes. Les œuvres anciennes et modernes alimentaient ces concerts, où figuraient de temps à autre des œuvres de Sand lui-même, qui n’étaient ni les moins remarquables, ni les moins applaudies.
Sand était alors âgé de dix-huit ans. Depuis le drame terrible qui lui avait coûté l’usage de ses jambes, tout bonheur autre que celui de l’art lui étant à jamais interdit, il s’était jeté dans la musique à plein cœur. Par l’étude attentive des maîtres, il avait appris la technique de cet art difficile, et, appuyés sur cette base solide, ses dons naturels commençaient à mériter le nom de génie. Il ne devait pas en rester là. Un jour prochain devait venir, où les chants de cet infirme inspiré, perdu aux confins du monde, ces chants aujourd’hui célèbres bien que nul ne puisse en désigner l’auteur, seraient sur toutes les lèvres et feraient la conquête de la terre. [...] »

« Vol.2 — Chap. I — À terre — [...] Entre les deux leaders sociologues, on pouvait encore noter une différence plus caractéristique que le désaccord de leurs principes. Tandis que Beauval, Latin imaginatif, se grisait de mots et de rêves, tout en pratiquant pour son propre compte des mœurs assez douces, de Dorick, sectaire plus farouche et plus absolu doctrinaire, le cœur de marbre ignorait la pitié. Alors que l’un, fort capable au demeurant d’affoler un auditoire jusqu’à la violence, était personnellement inoffensif, l’autre constituait par lui-même un danger. [...] »

« Vol.2 — Chap. II — La cité naissante — [...] En vérité, le petit Sand n’avait pas perdu son temps. Moins de trois mois s’étaient écoulés depuis qu’il avait hérité du violon du Fritz Gross, et il fallait qu’il eût de bien rares dispositions musicales pour être arrivé si vite, sans maître, sans conseils, à un pareil résultat. Certes il n’était pas un virtuose, et même il n’y avait pas lieu de croire qu’il le devînt jamais, car la technique élémentaire lui ferait toujours défaut, mais il jouait avec justesse et trouvait, sans paraître les chercher, des mélodies naïves, ingénieuses et charmantes, qu’il engrenait les unes aux autres par des modulations d’une audace heureuse.
Le violon se tut. Dick, ayant terminé son inventaire, prit la parole.
« Honorables Hosteliens ! dit-il avec une comique emphase, en redressant de son mieux sa petite taille, mon associé plus spécialement chargé du rayon artistique et musical de la maison Dick and C°, l’illustre maestro Sand, violoniste ordinaire de Sa Majesté le Roi du cap Horn et autres lieux, remercie vos Honneurs de l’attention qu’on a bien voulu lui accorder... »
Dick poussa un ouf ! sonore, reprit sa respiration, et repartit de plus belle.
« Le concert, honorables Hosteliens, est gratuit, mais il n’en est pas de même de nos autres marchandises, lesquelles sont, j’ose le dire, plus merveilleuses encore et surtout plus solides. [...] »






« Le Pilote du Danube » Sommaire« Le Comte de Chanteleine »










   
   
   
    [Edit] [History] [UP] [List of all pages] [Create page]   [Erase cookies]


1995/2020 — Powered by LionWiki 3.1.1 — Thanks to Adam Zivner — webmaster & webdesign : Jérôme Joy — Author : Jérôme Joy — Any material is under copyleft © with in-line & in-text attributions —
http://jeromejoy.org/ — Hosted by nujus.net NYC since 2007, and by The Thing NYC (between 1995-2007 — Thanks to Wolfgang Staehle and the Thing team).