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1982-1983(Edit)
un essai d'occupation(Edit)
bande magnétique réalisée à partir d'enregistrements de performances directes : microphones, larsens, pédales d'effets, objets traînés, etc. | English title : An attempt to fill a space — tape realised with recorded raw materials issued from live experimentations : microphones, feedback, effects pedals, resonators, dragged objects, etc.. | Dur: 36mn30 |
réalisations / performances
• inédit — unpublished
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un essai d'occupation (1982-1983) (36mn30) |
bande magnétique - enregistrements de performances électroacoustiques avec microphones, objets et pédales d'effets.
réalisation finale studio Patrick Guyho, Bordeaux.
Tech : Tascam Portastudio 144, pédales d'effets, TEAC A-3440.
Cette œuvre est une de mes premières pièces électroacoustiques produite avec les moyens du bord, un enregistreur cassette, des microphones (pour la plupart désossés), des capsules de pick-up, des têtes de magnétophones et des effets achetés d'occasion. Elle a été réalisée à partir d'enregistrements et de prises de sons avec des microphones préparés et des pédales d'effets utilisées en direct ou lors du mixage. J'ai utilisé un espace (une des salles d'un atelier, rue de Pessac à Bordeaux) avec tout un lot d'objets et de matériaux posés sur le sol ou présents dans la pièce (fils de fer, pièces de métal, morceaux de bois, outils, vélo, armoire, etc.). Les effets étaient la plupart du temps connectés en boucle ou bouclés en chaîne, et réagissaient à l'entrée audio (audio input) de l'un d'entre eux sur lequel étai(en)t pluggé(s) les micros et les cellules microphoniques. Chaque jour, je venais dans cet espace-atelier-studio pour réaliser des performances solo (sans public) que j'enregistrais à chaque fois. Durant plusieurs semaines, en parallèle, j'allais à l'extérieur enregistrer certains sons et séquences près d'un port et d'une forêt. Ces performances étaient complètement improvisées en me laissant porter et diriger par les aspects physiques et les énergies du son, au travers de gestes et d'activités : frotter, frapper, etc. Cette manière d'aborder l'improvisation a débuté dans cette œuvre et se poursuivra jusqu'à aujourd'hui. Très bruitées ou bruitistes, ces performances en direct étaient pour moi une manière d'aborder le son "de l'intérieur", par l'amplification et par la microphonie. Elles m'ont toujours semblé être "stratophériques", "noisy" sans être dans la puissance amplifiée (à l'inverse de la performance antérieure Rien n'est jamais tout-à-fait achevé, qui était plutôt une déflagration). Le montage et le mix final ont été réalisés sur un enregistreur cassette 4 pistes. Aujourd'hui ce travail me semble très proche de celui de David Tudor (toutes proportions gardées) — ou de Stockhausen (Mikrophonie) et Cage (Cartridge Music et les Variations V) — ; je n'ai découvert sa musique que quelques années plus tard après avoir composé cette pièce. Une poursuite de ce travail a été menée dans āhata vāyuh et surtout dans lolslcll en combinant des sons électroniques et manipulés avec des instruments. | This work is certainly one of my first electroacoustic and electronic investigations in music. It has been realized from sound recordings with (prepared) microphones, mike's cells, tape recorders' heads, and pedal effects controlled in real time and during the sound editing. I performed into a room with a lot of objects and materials on the floor (wires, metal pieces, woods, tools, bicycle, cupboard, and so on). The effects were often loop connected or chain looped and they reacted to and are activated by the audio input of one these units, into which one or few microphones and mike cells were plugged in. Each day I came into this room and realized solo performances (without audience) I recorded. During several weeks, simultaneously, I went outside to record some sounds close to a harbour and to a forest. Along these "performances", I had approached for the first time activities of improvisation into those I had discovered the energy aspects of sound through actions : hitting, rubbing, dragging, and so on. This work is very noisy and close to a noise flux but without having a similar loudness than my former performance "Rien n'est jamais tout à fait achevé" which was in turn a real blast. The montage/editing and mix were realized on a 4-tracks audio cassette tape recorder. Today this work seems to me in the same spirit of David Tudor (up to a point); I'd discover his music some years after composing this work. A continuation of this work was conducted in āhata vāyuh in 1986 and mainly in lolslcll (1989) with other experiences in mixing electronic and manipulated sound with instruments. |