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!« Contre le cinéma » ''Considérons cette œuvre en chacune de ses parties. Les trois premiers films d’un ensemble qui en compte six - '''Hurlements en faveur de Sade''' (1952), '''Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps''' (1959) et '''Critique de la séparation''' (1961) - sont réunis sous le titre '''« Contre le cinéma »''', qui est aussi celui de la publication des textes de leur bande-son. Le livre semble indiquer que le « contre » se situe précisément dans le commentaire qui est autonome et peut être séparé de l’image. Supposition confirmée par le fait que les deux films suivants ne seront plus l’origine d’un texte publié mais originaires, cette fois, produits en conséquence du texte : La Société du spectacle, publié en 1967 et dont la portée révolutionnaire a trouvé un écho formidable dans les événements qui, un an plus tard, ont bouleversé la société française. Les deux films '''La Société du spectacle''' (1973) et '''Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu’hostiles, qui ont été jusqu’ici portés sur le film « La Société du spectacle »''' (1974), interviennent donc comme une explication du « contre ». Explication, non pas de texte, car s’il aime désarçonner son spectateur en le plaçant dans une position d’équilibre précaire qui le force à voir les films autrement, Debord se refuse à tout éclaircissement des positions qu’il prend, considérant qu’elles sont assez radicales pour être comprises de ceux qui le souhaitent et qu’à ceux pour qui elles demeurent obscures, il ne souhaite pas s’adresser. Mais explication de ce qui dans les films est « contre le cinéma », c’est-à-dire la parole. Contre le silence du spectateur il organise '''Hurlements...''' qui alterne, comme une invitation au dialogue, des plans d’écran blanc parlés et des plans d’écran noir silencieux pendant lesquels semble être attendue la réponse de la salle aux propositions qui lui sont faites. (...) L’œuvre cinématographique de Debord est donc « contre le cinéma » au sens où la question n’est pas pour lui de séduire. Peu de réalisateurs se sont moqués aussi ouvertement de plaire au plus grand nombre ou d’être rentables. L’important restant non pas de plaire, mais de s’entendre sur la nécessité présente de l’action révolutionnaire et de s’accorder sur sa possibilité immédiate par le détournement, la perversion systématique, des « appareils idéologiques d’État ». (Hélène Raymond, Intégrale Guy Debord cinéaste, 3 DVD Gaumont Vidéo, octobre 2005)'' ---- [../files/articles/nocinema/debord/debord4.jpg] '''''In Girum imus nocte et consumimur igni ("nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu")''' : le palindrome latin exprime, par l’adéquation parfaite de la forme et du fond, l’expérience extatique d’une perte sans retour, et il désigne dans le film la situation de ceux qui refusent de se soumettre aux lois de la société qui les entoure. (...) Construit en trois parties, In Girum... est d’abord une attaque contre le spectateur contemporain à la réalisation comme à la projection du film. L’évasion qu’il vient chercher au cinéma, il ne la trouvera pas. Infantilisante, elle contribue à séparer le monde tel qu’il est vécu dans les « sociétés modernes de production » du monde d’une vie plus vraie, où se tiennent ceux qui refusent d’être « payés d’images » ou d’être animés par un rêve qui ne serait pas le leur. En lieu et place de l’évasion promise par l’industrie cinématographique, des photographies publicitaires filmées, soumises à l’observation excessive de la caméra, étalent sur l’écran un bonheur de pacotilles tandis que la voix mélancolique et douce de Debord égrène contre elles une suite ininterrompue d’injures assez raffinées pour les rendre toutes grotesques. Les images publicitaires se mettent ainsi à afficher ce que le commentaire appelle leur « mensonge » et la complaisance du spectateur à leur égard apparaît dans toute la dimension morbide d’une servitude volontaire.
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