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!''' L'interlude : kit de secours ou rustines télévisuelles ''' "D'une manière synthétique, nous pourrions dire que l'habillage d'antenne est la mise en place d'une conception graphique unifiée, à visée informative et promotionnelle, appliquée à des séquences propres à une chaîne et n'appartenant pas à des programmes phares. Ses applications sont nombreuses et éclectiques, toutes situées dans la catégorie des programmes interstitiels. Il regroupe les interludes, les génériques de publicité, les génériques d'ouverture et de fermeture d'antenne, les bandes-annonces, les pages auto-promotionnelles. Certaines typologies incluent dans la définition les génériques des émissions propres à chaque chaînes telles que journal télévisé, émissions auto-produites ou encore émissions phares. Nous nous efforcerons dans cette étude de ne considérer que l'habillage interstitiel, envisagé comme indépendant de toute émission, et dont chaque partie est solidaire du tout. |t {small}...................{/small}|t ''« L'interlude se définit par une situation intermédiaire, celle d'une pause iconique très brève, doté d'un style spécifique, marquant une séparation entre deux ensembles qui font partie ou non de la programmation. Sa double appartenance à une situation interstitielle et à un style spécifique le fait se rapprocher de l'habillage. »'' (Françoise Holtz-Bonneau, "Enjeux croisés de la création et de la communication.", in « Arts et technologies. », Les chemins de la recherche n°27, Programme Rhône-Alpes, Recherche en Sciences Humaines).| Françoise Holtz-Bonneau nous propose ici une réflexion synthétique de ce qui est vraisemblablement la "clef de voûte conceptuelle" de l'habillage d'antenne. Cependant, ne nous méprenons pas. Cet interlude là, que nous pourrions appeler "virgule" ou encore "respiration", ne doit pas être assimilé à l'interlude d'attente, destiné à meubler l'antenne durant une panne ou autre interruption du faisceau. Nous pourrions assimiler la place de cet élément dans le flot télévisuel à la place qu'occupe un silence dans une partition. De plus en plus usité, il serait possible d'imaginer ce "silence virtuel" sous la forme de simples écrans blancs, noirs, ou monochromes. Il ressemblerait simplement à ceux que l'on entrevoit entre les publicités, chocs subliminaux destinés à suggérer au spectateur l'idée de transition, de changement de milieu. Ce pourrait être également un simple logo sur un fond neutre. Il serait alors combinaison d'efficacité visuelle et prendrait une certaine valeur hypnotique. Ce type d'interlude est souvent utilisé dans les plages creuses des grilles de programmation, ou en tant qu'élément central d'habillage dans les chaînes à petit budget. Mais généralement, sa valeur dépasse le niveau d'une simple présence publicitaire. L'interlude devient intéressant lorsqu'il devient captivant et ludique à la fois, stimulation simultanée de l'œil et de l'esprit. En effet, la place qu'il occupe entre les programmes est l'occasion d'un dialogue ente la chaîne et son public. Il convient donc d'aménager cet espace d'une manière la plus créative possible, sans toutefois provoquer de distanciation avec l'environnement. Il établit par le biais de cet emboîtement une relation de séduction avec le spectateur, accompagnée d'une convivialité issue de son aspect ludique. C'est un entracte donc, paré d'élément sémiologique, de codes ou de références. Le voile mystérieux dont il se couvre le préserve d'une usure prématurée, et lui permet de garder son intérêt, et sa profondeur. Lorsque le jeu des signes n'existe plus, les règles étant éculées, les codes forcés, l'efficacité n'est plus et le cadeau de la chaîne devient une piètre carte de visite : le symbole de la vétusté et de l'immobilisme. L'interlude se nourrit de la curiosité qu'il suscite. Nous pourrions dire que l'interlude est l'élément central de l'habillage télévisuel, car il n'a pas de mission propre. Il pourrait être supprimé, remplacé par une page de publicité. Pourtant, il est de plus en plus présent dans les grilles. Même s'il expose le logo de la chaîne, même s'il contient souvent un message auto-promotionnel, il sera jugé par le spectateur sur son contenu créatif, son originalité et son aspect ludique. Il est le véritable fond de la chaîne, synthèse de sa personnalité, mais aussi source créative des autres éléments. La télévision, par définition, est incompatible avec l'absence de programmes. Le flot des émissions crée un espace temporel solidaire, qui ne supporte pas le "trou". Or, l'interruption momentanée, soit-elle due à des problèmes techniques ou à d'autres incidents impondérables, était fréquente à l'heure des pionniers. Cet accroc dans la maille télévisuelle provoque chez le spectateur une frustration, d'importance variable, mais qu'il convient d'atténuer. Il faut l'informer de l'origine de la panne, afin qu'il ne soupçonne pas une disfonction de son propre récepteur. Il faut également le rassurer : il n'est pas seule victime de la panne, il ne loupera rien de ce qui s'est passé durant l'absence de signal. Au départ, lorsque l'outil n'était pas encore pleinement rôdé, un simple "carton" comportant un mot d'excuse pouvait suffire. Mais lorsque la télévision devient l'un des éléments centraux du foyer, aucune interruption n'est supportable. C'est ainsi que furent imaginées de courtes séquences animées, ludiques le plus souvent, susceptibles d'occuper le téléspectateur alors que les techniciens s'échinaient à résoudre la défaillance. Autre fonction de l'interlude : venir combler un espace libre entre les émissions. En effet, il est parfois impossible d'organiser une grille de diffusion de manière à ce que les durées des émissions s'imbriquent parfaitement. La fonction de l'interlude est alors de permettre un ajustement. L'interlude caractérise la naissance d'un lien de service, voire de servilité, de la télévision au spectateur. La télévision est un droit, émettre, un devoir. Tout manquement à cette règle est intolérable car il érode le lien du média à son récepteur. L'interlude dédramatise cette rupture. Il est un élément sans durée précise, sans surprise, plat. Sa structure est la plus répétitive possible de manière à faire perdre toute notion de temps. Il représente une stagnation, un flottement du « temps interne de la télévision » (Formule de Jean-Louis Missika et Dominique Wolton : « La folle du logis : la télévision dans les sociétés démocratiques. », 1983, Gallimard, page 177). Il est le raccord dans la grille de programme si précisément étalonnée et rythmée. En cela, l'interlude fait partie de l'habillage. D'un point de vue formel, d'abord, il n'est pas un programme en tant que tel, et vient s'insérer dans des espaces laissés vacants. Il n'est pas un rendez-vous avec le téléspectateur, ne focalise pas l'intérêt. Dans sa construction, il doit indiquer l'identité de la chaîne, tout en restant neutre. Du point de vue de l'effet, ensuite, il crée un espace supplémentaire de convivialité, représentant souriant des plus plates excuses. Sa fonction est donc fortement signalétique. C'est aussi, lorsqu'il vient ajuster les grilles, un bonus supplémentaire offert au téléspectateur, au détour des balises des grands rendez-vous, un espace de jeu ouvert sur le terrain cathodique. L'interlude est le visiteur de l'imprévu, sympathique et joyeux mais rarement regretté. Il est aujourd'hui tombé en désuétude, remplacé par des programmes courts et la publicité pour l'ajustement ou des images gelées en cas de panne (La plupart des chaînes sont dotées d'un système de détection automatique qui, en cas de panne, diffuse en boucle la dernière image valide, et commute sur l'image d'un logo par exemple, au bout d'un laps de temps défini). Aujourd'hui, la place réservée aux éléments interstitiels est de plus en plus étendue. En effet, pour pallier au comportement du "spectateur-zappeur", les chaînes doivent offrir toujours plus d'informations, à la suite, le plus rapidement possible. Ainsi, comme le remarquent François Jost et Gérard Leblanc, s'appuyant sur l'interlude : |t {small}...................{/small}|t ''« Loin de se cantonner à son genre d'origine, la forme clip a progressivement investi les grilles de programmes. »'' (François Jost et Gérard Leblanc, « La télévision française au jour le jour. », 1994, Anthropos / INA, pages 102 et 103).| Dans cette logique, des intercalaires infographiques sont nécessaires, pour organiser ce maelström d'images, participant ainsi à cette accélération du flux des données. En occupant un espace toujours plus important du "plan d'occupation de l'antenne", l'habillage s'impose lourdement sur nos petits écrans. Dans une telle optique, nous pourrions nous demander s'il ne prendra pas finalement le dessus sur les programmes. ''(Philippe Jaur, l'habillage d'antenne...une nouvelle définition de l'espace télévisuel, mémoire réalisé en 1999/2000 à l'Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, sous la Direction de Monsieur Alain Montesse. Un extrait de ce mémoire a été publié dans "Les dossiers de l'audiovisuel", de l'INA, dans le numéro 101 de mars 2002, intitulé "Couleurs d'Antenne", et conçu sous la direction de Claude Mussou et Christian Zanesi).'' ----
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