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!!!! 2.1.7.5. — Scènes sonores fictives (1) : télé-audition, transclusion, ubiquité Ainsi l’expérience d’écoute quotidienne des streams dans le cadre du projet ''Locustream'', par la répétition des sons des mêmes espaces captés et transmis, nous fait accepter ces sons exogènes comme faisant à présent partie de notre environnement habituel, comme étant familiers, pouvant s’entremêler avec les sons propres de notre environnement d’écoute sans que cela nous perturbe. D’autre part, ils nous apparaissent d’autant plus familiers que nous pouvons en suivre les variations et les modifications, jour après jour, selon les saisons de l’année ou la météorologie ou bien encore l’alternance jour/nuit, voire même leur évolution sur le déroulement d’une journée. L’échelle du temps continu nous offre pour la première l’expérience inédite d’écoutes de flux. De même telle séquence de son enregistrée dans un environnement d’une autre dimension, perçue par sa réverbération ou par ses résonances paradoxales à notre contexte d’écoute, nous permet de créer des échelles amicales de proximité et de distance. Les superpositions d’espaces différents (par leur dimension acoustique, par leur périmètre hors-murs, etc.) sont ajustées au fur et à mesure par notre écoute. Ces ''fictions'' acoustiques, issues de la situation acousmatique, sont portées à la fois par l’''écoute causale'' qui se réfère à l’indicialité des sons (pouvant aussi amener une écoute figurative attachée à des sons simulés) et par le gain porté par l’''écoute métaphorique'' qui nous permet d’associer à ces sons à des événements synonymes que chacun de nous déterminent à partir de ce que Michel Chion appelle les ''indices sonores matérialisants'' ^[Michel Chion Le son p102^]. Elles permettent de virtualiser des scènes sonores ''quasi-visuelles'' dans lesquelles non seulement les sons semblent être situés mais aussi dans lesquelles ils sont en mouvement. En effet, les conjonctions multiples des simultanéités entre points de son (points d’émission, de prises de son), d’autant plus si ceux-ci sont mobiles, et points d’écoutes (par analogie au points de vue) permettent des variations assez extraordinaires de paysages sonores ''construits''. Notre écoute accepte sans problème ces vraisemblables et génère des reconstitutions d’espaces plus ou moins associés au nôtre en nous incorporant dans des référents spatiaux virtualisés plus larges. La création de ces scènes sonores par le mixage dans la diffusion de d’événements et d’ambiances issus de plans et de lieux d’espaces distants admet une réflexion sur l’articulation sonore d’espaces et sur les dimensions de ceux-ci. Loin d’être dans une scénographie ou une cinématographie sonore, les jeux de focalisations dans les alignements de plans (sonores) s’agitent de variations entre les éloignements et les proximités, d’autant plus que les sons sont mobiles et que nous percevons notre propre espace d’écoute (et les sons qui l’animent) comme stables ou comme coordonnés par rapport aux placement des haut-parleurs. Un son lointain dans notre espace perçu dans une distance au-delà de la position des haut-parleurs reste dans un éloignement accepté, alors qu’un son lointain (ou qui s’éloigne) diffusé dans les haut-parleurs, quitte à ce qu’il représente virtuellement un éloignement dans l’espace de la diffusion, nous semble singulièrement à la fois proche (dans sa perception) et distant. Mais nous l’acceptons dans notre plan perceptif comme une mobilité dans le plan de l’horizon même si la perspective n’est pas la même. Yannick Dauby dans son mémoire sur les ''Paysages Sonores Partagés'' cite à ce propos Bruno Guiganti : ''« Guiganti rappelle à propos des procédés de télé-audition que si écouter c'est toucher à distance, « toucher instantanément le lointain, c'est le rendre aussi familier que ce qui est proche, mais c'est aussi rendre étranger le proche autant que l'est naturellement le lointain. »'' {footnote}Bruno GUIGANTI, ''Entre bruits et silences (essais sur l'art audio)'', Revue Synesthésie (http://www.synesthesie.com), n°11 "Hétérophonies" http://www.synesthesie.com/heterophonies/theories/guiganti-artaudiotxt.html {/footnote} (Yannick Dauby) Dans ce sens l’interrogation de la matérialité des espaces est assez préoccupante, tel que nous le rappelle Bernadette Bensaude-Vincent dans son article “La Physicalité du monde”: ''« La matérialité des espaces ne peut être réduite au physique : il s’agit d’un hybride complexe et changeant de physique et social, d’humain et de non-humain. »''{footnote}Bernadette Bensaude-Vincent, 2004, http://www.espacestemps.net/document1646.html {/footnote} Si cette matérialité interrogée par notre perception qui construit à partir du ''non-humain'' (les machines et les systèmes machiniques) des virtualités et des images à la fois troublantes et vraisemblables d’espace d’espaces, est si incertaine, il faudrait voir ou apercevoir en quoi elle est agissante. Cette imbrication d’espaces dans la perception aurale est-elle semblable à ce que Ted Nelson appelle la ''transclusion'' : ''« Présentation de la ressource liée dans un cadre visible ou non ou en diffusion simultanée (écoute de musique par exemple). »'' La transclusion est ce ''« qui permettra à un document d'être à plusieurs endroits simultanément. Un même paragraphe, ou une même illustration, pourra se trouver dans plusieurs contextes. Il ne s'agira pas de copies, mais d'un original unique: lorsqu'on créera un lien avec ce document dans un environnement donné, on retrouvera ce lien dans tous les autres contextes. Le document ne sera donc pas dupliqué, mais "transclus" (transcluded), c'est à dire inclus simultanément dans divers environnements. »''{footnote}Ted Nelson, 1996, http://hypermedia.univ-paris8.fr/jean/fiction/Nelson/Xanadu_nouv.html {/footnote} ou encore à ce que Paul Valéry a décelé dans la notion d’ubiquité lorsqu’il s'interroge sur les conséquences prochaines du développement des technologies de reproduction et de diffusion sur l'"industrie du Beau" dans son texte “la Conquête de l’Ubiquité” daté de 1928 : ''« On saura transporter ou reconstituer en tout lieu le système de sensations, - ou plus exactement, le système d’excitations, - que dispense en un lieu quelconque un objet ou un événement quelconque. Les œuvres acquerront une sorte d’ubiquité. ...{br}Cette circonstance, jointe aux récents progrès dans les moyens de transmission, suggérait deux problèmes techniques :{br}I. - Faire entendre en tout point du globe, dans l’instant même, une œuvre musicale exécutée n’importe où.{br}II. - En tout point du globe, et à tout moment, restituer à volonté une œuvre musicale. »'' (Paul Valéry) Dans le cas d’une diffusion en streaming (transmission), si le système semble a priori permettre l’ubiquité tel que l’exprime Paul Valéry, la perception lors de la réception ne prend pas d’emblée en compte cette dimension ou cette sensation de multi-présence, c’est plutôt l’instantanéité qui est saisissante (cela se passe au même moment) lorsque l’auditeur comprend qu’il s’agit d’événements en direct dans un autre lieu. Ce qui est aussi un autre problème. En dehors de l’utilisation du streaming comme constitution de matériaux à enregistrer (comme dans le cas du premier épisode de Sobralasolas!), et lorsqu’il s’agit d’utiliser le streaming dans la présentation publique (comme dans le cas de Locustream Tuner), la signification de la distance doit être claire. La distance perdue dans la transmission sonore et sa restitution sur des haut-parleurs doit être réhaussée et retrouvée dans la présentation publique, sinon les sources diffusées pourraient sembler être enregistrées préalablement. Dans le propos d’une installation alimentée par des streams, c’est-à-dire dans le cadre d’un dispositif spatial d’interaction, l’apport du lien entre réception et distance renforce à la fois notre situation d’écoute en la coordonnant à d’autres lieux (et non plus d’être seulement en interaction avec un système) et notre ''fictionnalisation'' de la situation de simultanéités. De même, la transclusion semble échapper aux systèmes que nous décrivons puisque celle-ci prend comme préalable que la source (principalement un fichier numérique) est fixe et qu’elle peut ''s’aliaser'' (ce qui comprend automatiquement les mises à jour faites sur le fichier-source). Dans le cas de flux captés, même si le système numérique inclut une chaîne de transcodage et d’''archivage'', ce qui peut ressembler au fichier-source sont les ''buffers'' qui de part et d’autre de l’émission et de la réception mémorisent et en même temps se mettent à jour continuellement au fur et à mesure de la captation et de la lecture du flux. Il s’agit de mémoires volatiles non enregistrées par le dispositif de streaming mis en place. Par contre il serait sans doute intéressant de penser à des procédés de transclusion dans le cas de dispositifs multiplex d’écoute. Plusieurs dispositifs d’écoutes restituant les streams disponibles sur le serveur peuvent permettre de partager des configurations d’écoute (mix, scènes sonores), ce serait donc ces méta-configurations (''patterns'') qui pourraient être transclus. '''(à développer, descriptif){br}(à réécrire)''' {br}{br}
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