On extended, boundless, vibratory and in-the-now sympathy music
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!!!7.5. — Œuvres et événements récents * « The Fragmented Orchestra » (2008){footnote}{small}http://www.thefragmentedorchestra.com/ {/small}{/footnote}, un projet basé à Liverpool et initié par Jane Grant, John Matthias et Nick Ryan, est un orchestre dont la structure musicale est distribuée sur 24 lieux (dans le Royaume-Uni) selon une modélisation analogique avec la structure et l’activité neuronales du cerveau humain. Ainsi ces 24 sites connectés les uns aux autres forment un réseau “neuronal”, à partir duquel les captations sonores et microphoniques de ces lieux sont transmises par Internet aux autres extrémités constituant la structure. Chaque captation “streamée” est diffusée, selon les modèles d’excitation neuronale qui contrôle ainsi l’intensité du son, sur un des 24 haut-parleurs placés au plafond d’un espace dédié au FACT à Liverpool accessible au public, et l’ensemble est réémis vers les sites émetteurs. L’événement final de cette installation “performée” durant plus d’un an s’est déroulé en février 2009. * « Droniphonia » (2009) de Pauline Oliveros pour six iPhones et plusieurs instrumentistes est basé sur l’application pour iPhone “Srutibox”{footnote}{small}http://www.jhhl.net/iPhone/SrutiBox/ {/small}{/footnote} développée par Henry Lowengard et utilise les streams d’environnements sonores Locustream de Locus Sonus{footnote}{small}http://locusonus.org/soundmap/ {/small}{/footnote}. Dans « Droniphonia », des drones polytonaux évoluent de manière continue par des morphings de timbres, intensités et fréquences (fondamentales). Les musiciens en réseau (à Belfast, Troy et Banff, lors de la création au Festival de Musique Contemporaine Sonorities, “Two Thousand + NINE”, à Belfast) sont à l’écoute des drones et développent graduellement des sons et des séquences musicales, d’abord en solo puis à 2 et 3 à la fois en intensifiant au fur et à mesure les textures et les densités. L’ensemble est spatialisé dans l’espace du concert. * « Netrooms — the Long Feedback » (2008/2010){footnote}{small}http://www.sarc.qub.ac.uk/~prebelo/netrooms/ {/small}{/footnote} de Pedro Rebelo est une œuvre participative rassemblant plusieurs musiciens/improvisateurs/interprètes en réseau qui streament dans une boucle fermée étendue; chacun des ordinateurs des performeurs est configuré pour réinjecter dans son stream émis, le stream entrant modifié par son acoustique locale et son jeu instrumental diffusé sur ses haut-parleurs dans son propre espace. L’œuvre explore la juxtaposition et la superposition de multiples espaces pris dans leurs spécificités acoustiques, sociales et environnementales, et mis en boucle. Le concert consiste en des manipulations en direct des streams reçus en temps réel provenant des différents lieux qui reçoivent tous la même source en stream. « Netrooms » est généré par ces acoustiques locales (et personnelles) définie chacune par l’espace entre et autour de l’entrée audio (microphone) et la sortie (haut-parleurs). L’ensemble final est le mixage en direct de cette boucle infinie alimentée par les streams émis de chaque lieu dans lequel sont les performeurs. Pedro Rebelo a en parallèle présenté « Disparate Bodies », une plate-forme de scénarios de performance en réseau qu’il développe depuis 2007, pour un concert télématique reliant Porto et Bournemouth au mois de juillet 2009, et « Nethalls » (2009) interprété par l’ensemble Wireworks lors du Festival Klangwerktage à Hamburg le 24 novembre. Cette dernière œuvre est basée sur le principe de « Netrooms ». à la différence que chaque lieu distant est utilisé en tant qu’espace acoustique dans lequel les sons instrumentaux de l’ensemble Wireworks sont transmis sur un haut-parleur et captés, à l’aide d’un microphone placé à propos, pour être renvoyés, ainsi traités, en streaming, dans la salle de concert à Hambourg. Le système en réseau de « Nethalls» » est structure sur l’’utilisation de ces acoustiques à distance au travers desquelles voyagent et se modifient les sons instrumentaux par injections et réinjections continuelles. « Netrooms » a participé à la « Music in the Global Village Conference »{footnote}{small}http://globalvillagemusic.net/ {/small}{/footnote} qui s’est tenue en décembre 2009 à Budapest en Hongrie et était organisée par Jason Freeman (Center for Music Technology, Georgia Tech), Georg Hadju (Hochschule für Kunst und Theater Hamburg) et Andrea Szigetvári (Hungarian Computer Music Foundation). {br}De même le European Bridges Ensemble dirigé par Georg Hadju et jouant en réseau avec le système Quintet.net a interprété entre autres « Radio Music » de John Cage adapté pour un concert en réseau lors de la quatrième édition du Festival Enter à Prague en avril 2009. Lors du symposium Innovation Talks qui s’est déroulé à New York, le concert télématique « ResoNations » (2009){footnote}{small}http://resonations.kaist.ac.kr/ {/small}{/footnote} a rassemblé 5 ensembles intrumentaux de San Diego, Banff, New York, Belfast et Séoul, coordonnés/dirigés par Sarah Weaver (New York), Mark Dresser (San Diego), Chris Chafe (Banff), Pedro Rebelo et Franziska Schroeder (Belfast) et Woo Seung Yeo (Séoul). * « Storage in Collaborative Networked Art » (2009){footnote}{small}http://freeman.networkedbook.org/{/small}{/footnote} est un texte de Jason Freeman pour le livre électronique « Networked — a (networked_book) about (networked_art) » édité par Turbulence.org (Helen Thorington et Jo-Anne Green). Jason Freeman interroge le rôle de l’enregistrement et des systèmes d’enregistrement dans les dispositifs participatifs et collaboratifs développés dans la musique en réseau. Il porte son attention sur l’utilisation de l’enregistrement comme medium et moyen de communication par des participants en réseau, et sur comment la pratique et la structure des fonctions d’enregistrement et des banques de données peut affecter la nature de la collaboration portée et facilitée par les dispositifs en réseau, que ceux-ci soient plus orientés sur le direct, le simultané et le temps réel (volatilité), ou sur des supports-relais asynchrones permettant de toujours glaner, rappeler, interpréter et modifier les sources déposées. La modes de collaboration concernent l’implication de la composition et de l’improvisation influencée ou non par les possibilités de répliquer ou non les processus, les contenus et les dispositifs engagés dans une œuvre participative, et celles donc d’être intégralement ou en partie “enregistrée”. Les autres particularités que soulèvent Jason Freeman touchent aux différenciations entre les structures synchrones et asynchrones des systèmes en réseau quant aux contrôles simultanés et différés que les participants (performeurs et auditeurs) peuvent activer pour modifier ou contribuer à une musique “partagée”. * « Net vs Net » (2009){footnote}{small}http://www.netvsnet.com/ {/small}{/footnote} de Alain Renaud (SARC, Queen’s University Belfast & University of Bournemouth) et Juan-Pablo Cáceres (CCRMA, Stanford University) est un collectif de musiciens et compositeurs qui explorent les transmissions réseaux à très hauts débits (Internet2), avec le système SoundWire, comme médium pour des concerts en réseau et en temps réel. Ils interprètent et créent des œuvres conçues spécifiquement pour des dispositifs de concert en réseau. L’exploration de systèmes d’acoustiques à distance, de partitions animées à distance, d’espaces virtuels et d’instruments controlés à distance est l’axe de ce collectifs qui rassemblent des ensembles de musique instrumentale et électronique (CCRMA, SARC, RPI Troy, Banff Center Calgary, Santiago du Chili). * « Sobralasolas ! — episode 2 » (2010){footnote}{small}http://sobralasolas.org/ {/small}{/footnote} est conçu comme un “radiopéra” en réseau dont les performeurs dispersés dans les lieux où ils se trouvent au moment de la performance jouent avec leur environnement personnel, soit en le captant, en l’interprétant ou encore en le transposant à l’aide de captations et enregistrements antérieurs. L’enjeu, à la suite de la réalisation de l’épisode 1 (2007/2009), est la mise en place d’un environnement en réseau de composition en direct (“live composition” et co-composition) permettant une performance collective, accessibles aux auditeurs à la fois à chaque site local d’émission et en ligne par un flux mixé en streaming, basée sur des règles d’instructions de “moments” et d’improvisation. Chaque performeur adopte et adapte des pratiques diverses allant du “live field recording”, à la performance électro-acoustique avec des sons captés en direct et des sons enregistrés, en passant par l’interaction d’espaces acoustiques que les sons performés traversent, etc. « Sobralasolas ! » est conçu par le collectif constitué de Caroline Bouissou, DinahBird, Björn Eriksson, Emmanuelle Gibello, Jérôme Joy, Kaffe Matthews et Gregory Whitehead, comme une série d’épisodes acousmatiques réalisés en “live streaming” et en réseau, et liés au in-situ et au in-tempo. L’ensemble se base sur une indétermination des déroulements, construisant ainsi des écoutes multiples, à partir de protocoles simples de jeu collectif et d’influences inter-personnelles, allant de l’élaboration de codes d’interaction entre les performeurs, de l’interaction et du contrôle de paramètres ou de contenus, jusqu’à l’indépendance “à l’aveugle” des jeux entre eux. Actuellement, l’équipe étudie des solutions de streaming ambulatoire par l’utilisation de téléphones mobiles et de suivis itinérants (“roaming”) de connexion à l’Internet en plein air. * « MUSICfor.one ^[byTEN^] » (2010){footnote}{small}http://www.jasonsloan.com/2010/03/musicfor-one-byten/ {/small}{/footnote} de Jason Sloan est un “concert-improvisation” en direct créé pour le réseau social “Chatroulette”. Le son issu de chaque “partition” jouée simultanément est générée par un logiciel qui analyse en continu les informations RGB (en pixels) de 10 webcams de personnes connectées sur le site web. Ces images vidéo en retour deviennent des “partitions” de cet orchestre improbable. {br}{br}{br}{br} ---- ---- ----
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