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!!!!6.5.4. — Le Théâtrophone (Clément Ader, 1878; 1881) |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |tl ''« Cet appareil portait deux écouteurs téléphoniques et fonctionnait par l'introduction d'une pièce de 50 centimes. L'audition durait 10 minutes. Si l'on désirait la prolonger sans interruption, on pouvait à l'avance introduire une deuxième pièce de 50 centimes. Il était pourvu d'un voyant actionné électriquement à distance par l'opératrice placée au central. Ce voyant indiquait le théâtre que l'on pouvait écouter ou bien encore prévenait des entr'actes. Les "théâtrophones" furent mis en service à l'exposition de 1889, et le 21 août les convives du banquet offert à Edison par la Société générale des téléphones purent écouter par théâtrophone une représentation de l'Opéra. Ces appareils furent ensuite placés dans le foyer du théâtre des Nouveautés le 26 mai 1890, puis dans d'autres théâtres, dans des cafés, des cercles, des hôtels, et enfin chez des particuliers. Le succès des "théâtrophones", dès leur apparition, fut très grand ; mais c'est surtout un succès de curiosité. La preuve en est qu'à l'exposition de 1889 ils encaissèrent d'énormes recettes en faisant entendre simplement, pendant la journée, les auditions d'un piano mécanique. En se représentant ce qu'était un piano mécanique à cette époque, on voit immédiatement que la question artistique était inexistante : on entendait par téléphone les sons d'un piano lointain ; c'était nouveau, cela suffisait »'' (“L'organisation actuelle du théâtrophone”, Mr. Testavin, In Annales des postes, télégraphes et téléphones, 1930)| |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |tl ''Vingt microphones puissants munis de sorte de porte-voix ayant leur pavillon tourné vers la scène sont placés sur la rampe, des deux côtés de la boîte du souffleur. Ces microphones font office de transmetteurs et sont reliés par fil à des écouteurs téléphoniques disposés dans deux salles de l'Exposition ^[d'Électricité, 1878^]. Chaque transmetteur placé à gauche du souffleur dessert les récepteurs de gauche, tandis quel les transmetteurs placés à droite, desservent les récepteurs de droite. On peut ainsi deviner les différentes positions des acteurs et leurs déplacements d'un côté à l'autre de la scène. Tous ceux qui ont assisté aux expériences ont remarqué un phénomène particulier auquel on pourrait donner le nom de "perspective auditive". En écoutant avec 'deux' téléphones appliqués aux deux oreilles, les sons ne semblent plus sortir du cornet, ils prennent en quelque sorte un relief, ils se localisent, paraissent avancer ou reculer avec les les personnages dans un sens parfaitement déterminé. L'explication en est des plus simples lorsqu'on connaît la disposition des transmetteurs sur la scène. Les deux téléphones de chaque auditeur ne sont pas influencés par le même transmetteur, ils reçoivent les courants de deux transmetteurs distincts. Les impressions reçues par l'oreille droite, ne sont donc pas les mêmes que celles reçues par l'oreille gauche, de là la sensation de relief produite par ces auditions inégales. C'est un effet identique par rapport à l'ouïe à celui des stéréoscopes par rapport à la vue.'' (L'Illustration, 17 Sept. 1878)| |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |tl ''Tout le monde connaît le stéréoscope, qui permet de voir les images avec le relief naturel. C'est un effet semblable qui a lieu pour l'ouïe. En voici l'explication : Sur la scène, on place deux transmetteurs, T et T'. Ces deux transmetteurs envoient, par des fils conduteurs distincts, les sons à deux récepteurs R R' destinés, l'un à l'oreille droite, l'autre à l'oreille gauche, de sorte que l'auditeur éloigné de la scène a ses deux organes de l'ouïe impressionnés séparément, comme il les aurait s'il était en personne à la place du transmetteur. Lorsqu'un acteur parle ou chante sur la scène en A, par exemple, le transmetteur T, qui est le plus près, envoie des sons plus intenses que le voisin ; si l'acteur occupe la position A', c'est le transmetteur T' qui transmet le plus. Si l'acteur marche de A en A', les deux transmetteurs T et T' seront différemment impressionnés : le transmetteur T ira en diminuant, et le transmetteur T' en augmentant. On entendra l'acteur changer de place, on suivra même sa marche au bruit de ses pas. Il en est de même de plusieurs acteurs se croisant, et pendant les dialogues on saisira parfaitement la position de chaque personne. ^[...^] Comme on le voit, ce n'est pas une simple application du téléphone, c'est un système particulier des combinaisons du réseau, pour produire un effet acoustique donné, que M. Ader a si ingénieusement réussi. Le même habile ingénieur de la Société générale des téléphones a établi un système de trompes qui reproduisent, au grand ébahissement du public, les sonorités de trompes de chasse, dont sonnent de l'autre côté des Champs-Élysées d'habiles cornistes. On cherche, en ce moment, à établir un service d'auditions téléphoniques dans un local où l'on entendrait différents théâtres lyriques. Il y a longtemps que ce serait fait, si dans ce pays de prétendue liberté, les ministères et les différentes administrations qui nous régissent n'avaient trouvé je ne sais combien d'obstacles contre cet amusement bien innocent du public.'' (Turgan, Julien (1882), "Les Grandes Usines - Études industrielles en France et à l'Étranger". pp. 65-76. Paris : Calmann-Lévy.)| |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |tl ''« Je me suis abonné au théâtrophone dont j'use rarement, où on entend très mal. Mais enfin pour les opéras de Wagner que je connais presque par cœur je supplée aux insuffisances de l'acoustique. Et l'autre jour une charmante révélation qui me tyrannise même un peu : Pelléas. Je ne m'en doutais pas ! »'' (Marcel Proust, “À un Ami, Correspondance avec Georges de Lauris”, 1911)| |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |tl ''« Vous êtes-vous abonnée au théâtrophone ? Ils ont maintenant les concerts Touche et je peux dans mon lit être visité par le ruisseau et les oiseaux de la Symphonie pastorale dont le pauvre Beethoven ne jouissait pas plus directement que moi puisqu'il était complètement sourd. Il se consolait en tâchant de reproduire le chant des oiseaux qu'il n'entendait plus. A la distance du génie à l'absence de talent, ce sont aussi des symphonies pastorales que je fais à ma manière en peignant ce que je ne peux plus voir ! »'' (Marcel Proust, Lettre à Mme Strauss, 1913)| |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |t |tl ''« Nous sommes allés avec Alice et les deux enfants à l'hôtel du Ministre des Postes. A la porte, nous avons rencontré Berthelot qui venait. Nous sommes entrés. C'est très curieux. On se met aux oreilles deux couvre-oreilles qui correspondent avec le mur, et l'on entend la représentation de l'Opéra, on change de couvre-oreilles et l'on entend le Théâtre-Français, Coquelin, etc. On change encore et l'on entend l'Opéra-Comique. Les enfants étaient charmés et moi aussi. Nous étions seuls avec Berthelot, le ministre, son fils et sa fille qui est fort jolie. »'' (Victor Hugo, “Choses vues. Souvenirs, journaux, cahiers”. 1849-1885)| {br}{br} ----
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