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!!!1949 - « Symphonie Monoton-Silence » par Yves Klein (1949-1961). Sous la direction du chef d'orchestre et ancien collaborateur d'Yves Klein (1928-1962), Philippe Arrii-Blachette, cinquante musiciens élèves des différents conservatoires municipaux d'arrondissements de la Ville de Paris et le chœur de la Trinité interprètent la Symphonie Monoton-Silence. Cette symphonie (1947-1961) a accompagné les performances publiques au cours desquelles Yves Klein réalise ses Anthropométries, son mariage (en 1962, Pierre Henry offre la « Symphonie Monoton n°2 » en cadeau de mariage à Yves et Rotraut Klein) et, parfois, le vernissage de certaines de ses expositions, Yves Klein en a aussi diffusé un extrait lors de la conférence à la Sorbonne et un enregistrement vidéographique partiel pour le film documentaire italien « Mondo Cane », 1962 (de Paolo Cavara, Gualtiero Jacopetti, et Franco Prosperi){footnote}« Mondo Cane » de Paolo Cavara, Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi. « Mondo Cane » (Monde de chien, également un juron en italien) est un film documentaire italien sorti en 1962 et réalisé par Paolo Cavara, Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi. Le film consiste en une série de petits documentaires sur les différentes pratiques culturelles à travers le monde dans le but de choquer ou de surprendre l'audience principalement occidentale, avec un banquet d'insectes et un culte du cargo dans le Pacifique Sud. Le style documentaire choc d'exploitation de « Mondo Cane » a inspiré nombre d'imitations, tels que « Shocking Asia » ou la série de films « Faces of Death ». Le film donna naissance à un nouveau genre cinématographique, le mondo. Le mondo (aussi appelé mondo film, ou mondo movie) est un genre de cinéma d'exploitation caractérisé par une approche pseudo-documentaire très crue, dont le montage et le choix des images mettent en avant un aspect racoleur ou choquant du thème (en privilégiant par exemple l'exotisme, le sexe et la violence). En juillet 1960, Yves Klein met en scène à Paris pour le cameraman Paolo Cavera des séances d'anthropométries destinées au film « Mondo Cane » de Gualterio. En mai 1962, Yves Klein se rend au Festival de Cannes. Le 12 mai, il assiste à la 1ère représentation de « Mondo Cane » de Gualtiero Jacopetti. Le détournement dérisoire de son travail dans le film le blesse profondément. La scène qui lui était consacrée avait été coupée, le montage arrangé, la bande sonore de la « Symphonie Monoton-silence » remplacée par une chanson populaire. Le soir, Yves Klein a une 1ère crise cardiaque. Le 6 juin, Yves Klein meurt d'une crise cardiaque, à son domicile, 14 rue Campagne-Première. http://www.youtube.com/watch?v=Qd5evSKFzCU http://www.script-o-rama.com/movie_scripts/m/mondo-cane-script-transcript.html http://www.yveskleinarchives.org/documents/bio_fr.html {/footnote}. Avec ce travail, Yves Klein rejoint dans un certain sens les préoccupations de compositeurs comme John Cage ou La Monte Young. La symphonie consiste en un seul et unique ton suivi de silence. L'artiste, qui s'intéressait à la force méditative du silence, le voulait saisissant. « Mon ancienne symphonie monoton de 1949, qui fut interprétée, sous ma direction, par le petit orchestre classique pendant l'exécution du 9 mars 1960, était destinée à créer "le silence-après" : après que tout fut terminé, dans chacun de nous tous, présents à cette manifestation. Le silence... C'est cela même ma symphonie, et non le son lui-même, d'avant-pendant l'exécution. C'est ce silence si merveilleux qui donne la "chance" et qui donne même parfois la possibilité d'être vraiment heureux, ne serait-ce qu'un seul instant, pendant un instant incommensurable en durée. Vaincre le silence, le dépecer, prendre sa peau et s'en vêtir pour ne plus jamais avoir froid spirituellement. » Yves Klein a noté sur la partition de 1949-1961 les indications suivantes : « ^[...^] durée 5 à 7 minutes plus le "silence" absolu à l'arrêt du son. Personne ne doit bouger dans l'orchestre. / interprétation très vive – très tendue – continue / aucune attaque ne doit être perceptible – il ne faut pas sentir les coups d'archets / Diviser le choeur en deux groupes qui alternativement s'enchaînent. Pour orchestre – 20 chanteurs, 10 violons, 10 violoncelles, 3 contrebasses, 3 flûtes, 3 hautbois, 3 cors » {footnote}« La symphonie Monoton Silence du Peintre Yves KLEIN est datée de 1947-1961, dans la mesure où il y a plusieurs versions de durée différente. La partition accompagnait les performances picturales publiques de Klein dans lesquelles il se servait de modèles vivants pour composer ses empreintes avec son fameux IKB (International Klein Blue). La partition est à la fois assez simple à réaliser sur le plan technique et en même temps difficile sur le plan musical si l'on veut obtenir du seul son que comporte cette symphonie une égalité, une tension, une justesse absolue, inséparables de l'effet qu'elle doit produire. En fait ce qui intéressait Klein c'était le silence qu'il voulait saisissant après la symphonie. Il rejoint dans un certain sens les préoccupations de compositeurs comme John Cage ou La Monte Young. Je propose une version de 20 minutes, 15 minutes de symphonie et 5 minutes de silence avec les musiciens et le chef en position de jeu ». (Philippe Arrii Blachette) — « (…) la musique, à une certaine époque de mon oeuvre, s'est vue intégrée à mon travail comme élément à part entière. Si je me souviens bien, c'est vers la fin de l'année 1949 que l'idée a commencé à germer! J'étais chez Robert Sauvage, et là, j'ai ébauché mes premiers monochromes. Je m'étais enfermé dans la salle de bains pour reparaître quelques minutes plus tard avec des carrés de cartons maculés d'un seul et même ton. Là, je me suis dit que si l'on pouvait peindre avec une seule et même couleur, alors pourquoi ne pouvait-on pas pas composer avec une seule et même note? Une symphonie sans réel commencement ni réelle fin. Une symphonie monochromatique ou monoton si vous préférez! Une symphonie n'ayant pour durée que le temps que l'on veuille lui accorder! Le projet a réellement connu sa réalisation lors de la toute première manifestation des anthropométries. Là, cette symphonie monoton a pu exister au sens propre du terme et donner à «entendre» vingt minutes d'un son continu suivi de vingt minutes de silence et d'immobilité totale. Pour l'occasion, j'ai fait appel au compositeur Louis Saguer afin qu'il conduise ce projet. Louis Saguer a demandé au musicien Alain Bancquart de rassembler une dizaine de musiciens, des instrumentistes à cordes. Je me souviens que Louis avait concocté plusieurs projets, allant du plus simple au plus compliqué. Il me les a fait entendre et j'ai opté pour l'accord le plus simple. Un truc comme Do mi sol ou Sol si ré, je ne sais plus trop! J'imagine aisément que mon choix a dû amuser les musiciens composant l'orchestre! Amuser dans le sens où l'accord que j'avais choisi était celui de quelqu'un qui n'était pas familiarisé avec la musique. En fait, il faut surtout retenir que cette symphonie monoton n'est pas vraiment de la musique au sens propre du terme, mais plutôt une composition destinée à créer une atmosphère tendue et égale afin d'accompagner un travail. L'accord joué a la qualité d'une résonance au son grave et profond, comme issu des entrailles de la terre. Aucune gesticulation ne vient troubler sa force intérieure. Cet accord est la continuité fondamentale de la vie : son apparition et sa disparition dans la permanence de l'être. Une allégorie de la vie éternelle prend place! La présence unique et absolue de l'homme au monde se poursuit dans l'absence après la mort. Une absorption du silence!!!!! Vêtements impalpable de mes pinceaux-vivants ayant évolué sur scène ce soir là! ». (Yves Klein) — « Pendant cette période de condensation, je crée vers 1947-1948 une symphonie « monoton » dont le thème est ce que je voulais que soit ma vie. Cette symphonie d’une durée de quarante minutes (mais cela n’a pas d’importance, on va voir pourquoi) est constituée d’un seul et unique « son » continu, étiré, privé de son attaque et de sa fin, ce qui crée une sensation de vertige, d’aspiration de la sensibilité hors du temps. Cette symphonie n’existe donc pas tout en étant là, sortant de la phénoménologie du temps, parce qu’elle n’est jamais née ni morte, après existence, cependant, dans le monde de nos possibilités de perception conscientes : c’est du silence – présence audible. » (Yves Klein, Le dépassement de la problématique de l’art){/footnote}.{br}http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/2f6d2a49fa88f902c1256da5005ef33f/054ee6305e2c4f04c12571b6002907e4!OpenDocument {br}http://www.cirm-manca.org/fiche-oeuvre.php?oe=52 {br}http://www.yveskleinarchives.org/works/works14_fr.html {br}http://www.youtube.com/watch?v=Qd5evSKFzCU {br}http://www.kimiko.fr/text/%E2%80%A229note-on-writing-silence-by-yves-klein-john-cage-self-portrait-by-jean-michel-ribettes-2010/ ----
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