On extended, boundless, vibratory and in-the-now sympathy music
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!!!4. -- Métaphores Une variété de métaphores présentes dans la littérature sont utilisées pour les transports de sons à distance, enregistreurs, musiciens et musiques en réseau : les sons capturés et transportés d’un lieu à un autre par des éponges (Charles Sorel, 1632), ou à l’aide de paroles gelées (Mandeville, 1356 ; Balthasar de Castillon, 1528 ; Rabelais, 1552) — en ayant soin de bien choisir la saison —, ou encore dans une canne de bambou (légende de Chine) et par des conduits et tuyaux (Francis Bacon, 1627); il s’agit aussi d’inventer des interfaces tel que ce globe tissé de canaux imperceptibles reliés à des lieux distants dont l’on peut entendre en direct l’ambiance (Tiphaigne de la Roche, 1760), et ce clavier ou orgue à microphones en multiplex, chaque touche déclenchant le fonctionnement de microphones distants autour de la planète, l’ensemble jouant la symphonie du monde (« Le Roi-Lune », Apollinaire, 1916), ou de les substituer par un cortège de machines et appareils inventés dont le « téléchromophotophonotétroscope » imaginé par Didier de Chousy dans « Ignis » (1883) et des capteurs microphoniques à distance, comme ceux installés par Télek (« Le Château des Carpathes », Jules Verne, 1892) et le « téléphonoscope », proposé en 1878 par George Daphné du Maurier et imaginé par Camille Flammarion en 1894 pour relier la Terre à la planète Mars (« La Fin du Monde ») ou permettant de suivre à distance et en direct les représentations musicales ou théâtrales (« Le Vingtième Siècle - La Vie Électrique », Albert Robida, 1883). Jules Verne décrit en 1875 un concert en réseau par le pianiste Pianowski jouant à Moscou sur des pianos à distance situés dans différentes salles de concert autour du globe (« Une Ville Idéale », Jules Verne, 1875). De son côté, Philip K. Dick imaginent des concerts « psychokinétiques » joués et transmis à distance, sans le toucher des instruments et sans diffusion acoustique ou électroacoustique, par le pianiste Richard Kongrosian (« Simulacres », 1963). Dislocations — Écholocations.{br}Notre monde est aujourd’hui en réseau ; nos environnements deviennent interconnectés et interconnectables, requalifiant nos périphéries et nos proximités, tout autant que nos distances et éloignements, au travers de tous types de dispositifs communicants. Nos perceptions spatiales et temporelles se retrouvent de plus en plus appareillées. Le développement de la téléphonie puis de la radio à la fin du XIXème siècle et au début du XXième siècle, techniques de communication qui ont été conçues pour la transmission du son, en parallèle de la phonographie, a permis de soulever les enjeux quasi-anthropologiques liés aux transports de son et à l'écoute à distance. Les supports d’écoute, de vision et d’écriture se sont répandus au fur et à mesure de cette imprégnation, aujourd’hui de nature numérique, rendant nos activités interopérables et coïncidantes, et augmentant nos registres de perception et d’action. Nous sommes à la fois acousmates et microphones, en tout lieu et tout moment, hypothétiquement récepteur et émetteur. Citons cet extrait de Paul Valéry, issu d’un texte intitulé « La Conquête de l’Ubiquité » datant de 1928, et s'appuyant sur l’avenir d'un monde tout-connecté : ''« Je ne sais si jamais philosophe a rêvé d’une société pour la distribution de Réalité Sensible à domicile. [...] Cette circonstance, jointe aux récents progrès dans les moyens de transmission, suggérait deux problèmes techniques : I. – Faire entendre en tout point du globe, dans l’instant même, une œuvre musicale exécutée n’importe où. II. – En tout point du globe, et à tout moment, restituer à volonté une œuvre musicale. Ces problèmes sont résolus. Les solutions se font chaque jour plus parfaites. »'' Ce que veut signaler également Paul Valéry est l’interrogation de nos appareils qui nous « disloquent », nous « distribuent » simultanément en plusieurs lieux et moments. Face à la célérité et la performance de nos techniques, nous est-il possible d’adopter, avec (et sans) elles, un rythme autre, ralenti, voire arrêté ou variant inégalement, jusqu’à des aller-retour et des détours, des suspensions, bref, un temps pour expérimenter en commun des étendues ? {br}{br}{br}{br}{br}{br}{br}{br} ---- {plugin:FOOT_NOTES} {br}{br} ---- ---- {html} <TABLE width="100%"><TR><TD ALIGN="left" WIDTH="33%">← <A HREF="index.php?page=SON ET DISTANCE - 2.1.1. Paradigme"><small>2.1.1. — Un paradigme de l'écoute : son et distance</small></A></TD><TD ALIGN="center" WIDTH="33%"> <A HREF="index.php?page=Auditoriums Internet"><small><b>Sommaire Auditoriums Internet</b></small></A></TD><TD ALIGN="right" WIDTH="33%"><A HREF="index.php?page=SON ET DISTANCE - 2.1.3. Art audio"><small>2.1.3. — De l'art sonore à l'art audio</small></A> →</TD></TR></TABLE> {/html} ----
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