On extended, boundless, vibratory and in-the-now sympathy music
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!!!1. -- Les étendues -- (après Bastien Gallet) {TOC} À l’alentour et au travers des lieux, tous hypothétiquement lieux d’écoute, il y a des étendues de sons qui y sont joués, prévus ou fortuits, jeux ou ambiances ; Une situation d’écoute est un complexe de lieu(x), chacun d’eux révélé par les sons qui s’y épandent jusqu’à leur extinction dans le temps mais aussi dans la distance qui nous séparent d’eux ; L’étendue d’un son est sa propagation dans un lieu ; Les émissions de sons restent la plupart du temps localisées, dessinant des périmètres acoustiques marqués par des surfaces réfléchissantes et réverbérantes au milieu desquelles nous sommes, auditeurs, situés, figés ou mobiles ; Notre écoute s’organise sur les variations d’intensité (d’étendue) sonore dévoilant les distances entre notre point d’écoute et les productions de sons, plus ou moins proches ou lointaines, et sur les distinctions modulées qui surgissent des étendues sonores répercutées par les lieux ; Nos écoutes sont fabriquées par ces modulations sonores continuelles ; L’ambiance sonore d’un lieu est l’intrication sans cesse variée de ces étendues dans notre périmètre d’écoute ; les sons, au-dessus ou au-dessous de l’ambiance toujours changeante d’un lieu, jouent de ces répercussions pour être distingués et pour fabriquer une variation d’écoute ; Choisir son point d’écoute est se placer aux croisements d’étendues sonores qui se répercutent au travers des lieux mais aussi sur les surfaces de nos épaules et de nos corps ; Nos écoutes sont habituellement prévues dans des lieux confinés possédant une acoustique déterminée par les murs les cernant en tant que périmètre de répercussion ; nos musiques, nos jeux, sont généralement indépendants de ces lieux ; Ils peuvent être reproductibles dans tous lieux sans prendre en compte les minimes variations ou les propriétés distinctives de ceux-ci, et sans considérer les places et les parcours des auditeurs ; Les distances sont absorbées pour rester homogènes et pour régler une écoute basée sur les nuances d’intensité dont l’échelle reste moyenne aux lieux et aux espacements des auditeurs ; Les sons y ont également leurs durées scandées sur des débuts et des fins d’émissions entre deux silences, celui préalable et le second successif, plus ou moins identiques et signatures, négligées ou non signifiantes, de l’acoustique du lieu ; La durée générale entre le début et la fin d’une écoute signe le temps musical et la fabrication d’une musique, sans apport de la mémoire acoustique d’un lieu et des étendues sonores qui en font un lieu d’écoute traversé et parcouru : la place de l’auditeur est une station plus ou moins momentanée et située d’une écoute modulée d’échelles de distance et de durées ; Dans ce cas habituel, la musique peut oublier ces répercussions et les écoutes sont fabriquées hors des acoustiques quotidiennes ; La station de l’auditeur est indépendante de ses parcours et déambulations au travers des étendues sonores construites par les distances et les durées du contingent et des lieux du quotidien ; L’écoute à distance est la plupart du temps proscrite et réduite à la moyenne des distances consensuelles de nos salles d’écoute qui oblitèrent les ambiances, les éloignements et les espacements ; La répartition des sons y est « périmétrée » dans une topographie du face-à-face (la scène, l’audience) et prescrite momentanément à une durée d’écoute musicale ; Les étendues y sont déterminées à bon escient ; L’intention musicale la plus à propos serait de saturer et de « filigraner » le lieu du concert musical qui est réglé sur ses murs et sur son acoustique confortable, afin de rendre critique l’écoute, c’est-à-dire la rendre distinctive de l’écoute des autres étendues sonores, spatiales et temporelles ; Nos écoutes sont continuelles, non arrêtées aux seuls lieux sociaux de l’écoute, et fabriquent incessamment des circuits et des relations entre les étendues sonores et les lieux, au travers de nos parcours et des mobilités des sons environnants et joués ; Ceci crée des écoutes partagées liées à nos décisions de nous rendre disponibles à l’écoute et de signaler des points d’écoute à l’adresse des autres auditeurs ; Écouter est proposer une situation indéterminée, à évaluer ensemble, qui fait circuit, relation entre nous, au travers d’intrications d’étendues sonores que nous traversons ; L’écoute est une attention critique, c’est-à-dire qui révèle les alentours, les étendues et les durées, et qui propose un ralentissement et une lenteur de nos traversées d’espaces et des moments : l’attention aux reliefs momentanés de nos temporalités, à la fois individuelles et collectives ; Lorsqu’au lieu des murs construits de nos salles, nous disposons d’autres lieux, comme ceux non prescrits, ou comme ceux déjà présents dans nos environnements, nous proposons l’écoute d’autres étendues et d’autres modulations d’étendues sonores, semblant, en premier lieu, excentriques et inhabituelles à des écoutes propices ; Pourtant, une seconde dimension des étendues se révèle, celle d’étendre la musique à d’autres lieux et acoustiques par d’autres modalités de propagation sonore ; Le premier exemple, que nous ne développerons pas ici, est celui de mettre en corrélation des espaces et des lieux distants en y transportant des sons et en proposant d’écouter à distance et en direct des étendues provenant d’autres lieux disjoints à notre emplacement d’écoute et qui viennent se répercuter, tout en étant colorées intentionnellement par leur lieu d’origine, dans notre espace par le biais de la diffusion électroacoustique : c’est le cas de la musique en réseau et de la mise en réseau d’espaces sonores, créant ainsi des étendues sonores médiées et une écoute simultanée d’espaces sonores, ceux distants et celui, multiple, des auditeurs, tout en laissant envisager, par ce système, une chaîne de captations et de réinjections, par la transmission à distance et la diffusion, des ambiances et des sons entre ces espaces, et une possibilité de fabriquer électroacoustiquement des configurations d’étendues « mixées » et simultanées produisant un lieu virtuel composé des lieux originaux ; En parallèle de cet exemple d’expériences d’écoute liées à nos appareillages actuels de transports des sons, un second cas est celui des étendues sonores « en plein air », issues de l’imbrication indéterminée entre des jeux et des sons environnants, contextuels et fortuits, et jouant des situations plurielles d’écoute des auditeurs répartis et mobiles selon leur gré dans un site aux espaces hétérogènes ; Cette configuration de concert et de performance sonores et musicaux jouent sur des modulations de distance et de propagations sonores ; les écoutes, dans ce cas, deviennent multiples, différenciées, localisées : il nous faut conduire notre écoute, nous diriger et orienter dans l’occasionnel qui se présente ; Tout en semblant inhabituelle, et pourtant nous la connaissons et la rencontrons quotidiennement, cette disposition d’écoute nous amène à « instrumenter » les distances et les parcours dans l’espace des étendues sonores, et à moduler en direct les conditions de notre propre écoute : la relation sociale qui se tisse dans le fait d’écouter ensemble à partir de points et de parcours d’écoute individuels construit ce temps musical commun, celui d’un événement d’écoute ; La musique s’étend, hors les murs, dans les dimensions occasionnelles liées aux espaces ouverts et aux temporalités longues et lentes : elle provoque l’écoute ambulatoire afin d’explorer les différentes étendues sonores, tout autant que les sons, qui les composent et qui sont émis, peuvent être mobiles et circuler intentionnellement afin de provoquer des variations d’intensité et d’éloignement ; Les déplacements et les localisations des sons, conjugués à la déambulation des écoutes pour moduler notre perception dans un espace ouvert, procurent une situation d’évaluation « ensemble » et de décision de points d’écoute (les espacements entre les sons et les sillages acoustiques, réverbérations et échos, de ces sons) et de saisie (attraper ce qui est lancé) des moments et des étendues sonores ; Il est possible que nous puissions ne pas entendre tous la même chose, même si nous reconnaissons ou distinguons la source ou l’origine d’une émission sonore ; il est possible que certains éléments restent non perçus, car par trop éloignés ou « masqués » et filtrés par d’autres étendues ; Si la musique devient étendue, outre les propagations et les étendues singulières des sons dans le plein air et dans l’acoustique ouverte du dehors, c’est parce qu’elle s’ouvre au mélange des ambiances et des lieux, et à une « musicalisation » de l’espace social, c’est-à-dire à des régimes d’attention et d’adresse qui intensifient notre conscience (mutuelle et individuelle) au travers de l’écoute de ce qui arrive et de la musique que l’on construit, fabrique et compose ; La musique étendue, qu’elle soit en « plein air » (« outdoor ») ou, comme nous l’avons évoqué, médiée par des transports de sons à distance dans d’autres espaces acoustiques éloignés , n’est ni antagoniste ni complémentaire de la musique destinée à des lieux du concert (« Musikhaus » ou « Kammermusik ») ; elles sont l’une et l’autre passeurs de réels et liées à des expériences différentes de l’écoute, entre une écoute dirigée, destinée à tout percevoir spatialement (« panacoustique »), et une écoute qu’il nous faut conduire et moduler, qui restera, elle, sans doute partielle et cheminante, mais qui modifiera profondément notre perception de nos environnements et notre interprétation du monde; Si j’explore aujourd’hui les conditions d’une musique étendue, au travers et simultanément de concerts et de performances, la plupart du temps improvisés, basés sur des saturations et des intensités minimales d’espaces acoustiques (« passer dans le décor »), et de dispositifs de musique en réseau (ou « télémusique ») et à distance dans laquelle il s’agit que l’exogène, le fortuit et le « décor » s’immiscent, par la reconstruction des perceptions des distances et des espacements, c’est parce qu’il me semble que la musique est liée à la fabrication des écoutes, fabrication qu’il faut explorer et expérimenter, afin d’interroger nos alentours ; Ce que j’ai écouté à Tung O Beach sur l’île Lamma, lors du festival « Around » organisé par soundpocket, avec les expériences en tant qu’auditeur des performances « outdoor » de Akio Suzuki et de l’œuvre de Kawai Shiu, m’a poursuivi jusqu’à présent et est venu dialoguer avec les réflexions sur la musique étendue que je viens de développer. Toutes deux, et chacune à sa manière, collaborent avec l’environnement et jouent avec les étendues sonores. {br}{br}
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