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{NO_COMMENTS} {br}{br} ---- {html} <TABLE width="100%"><TR><TD ALIGN="left"> <!--← <A HREF="index.php?page=Jules Verne - 1898 - Bourses d'Étude"><small>« Bourses de Voyage »</small></A>--></TD><TD ALIGN="center"> <A HREF="index.php?page=JV.fr"><small><b>Jules Verne et la Musique</b></small></A></TD><TD ALIGN="right"><!--<A HREF="index.php?page=Jules Verne - 1900 - La Chasse au Météore"><small>« La Chasse au Météore»</small></A> →--></TD></TR></TABLE> {/html} ---- {br}{br}{br} {html} <TABLE width="100%"><TR><TD ALIGN="center"> <H3>Jean Lauxerois</H3> <H3>À Bon Entendeur</H3> </TD></TR></TABLE> {/html} ---- {br}{br} {small}''(Extrait de : Jean Lauxerois, "A Bon Entendeur : petite note sur "l'écoute structurelle", In Circuit : musiques contemporaines, vol. 14, n° 1, 2003, p. 87-102''{br}http://www.erudit.org/revue/circuit/2003/v14/n1/902302ar.pdf {/small} ---- {br}{br} ^[...^] ^[L^]e mot d'« écoute », qui paraît aujourd'hui aller de soi, est en réalité un produit récent, attestant et relevant d'une profonde mutation ‚Äî historique, technique, « culturelle ». On sait qu'écouter, qui vient de ''es/ex/as-coltore'' < ''ouscultare'', a le sens de « écouter avec attention », « ajouter foi », « écouter en cachette » ; son doublet est évidemment « ausculter » (XVIe), au sens initial d'« écouter à des fins médicales ». Le substantif l'''écoute'', au début du XIIe, signifiait d'abord « celui qui écoute », puis désigna, au XVe siècle, un lieu fermé d'où l'on peut, dans un couvent, suivre l'office sans voir ni être vu. Une écoute désigne aussi, à la même époque, l'action de faire le guet, sens qu'on retrouve dans l'expression « être aux écoutes ». Au XIXe siècle (1864), le terme prend un sens expressément militaire, comme dans le « poste d'écoute », évoquant la détection, par le son, de l'activité ennemie. Et c'est seulement au début du XXe siècle que « l'écoute » prend son sens actuel, en liaison avec le développement des techniques de radiophonie et de téléphonie. Ce sens technique est contemporain de ce que la psychanalyse inaugure à son tour en matière d'écoute, peu à peu banalisée par la psychologie jusque dans la valorisation de l'attitude qui consiste à « être à l'écoute de quelqu'un », voire, plus récemment, à être — absolument — « à l'écoute ». L'affaire est donc assez neuve, si neuve même que dans la ''Recherche du temps perdu'', par exemple, et même dans les pages nombreuses consacrées à la musique, Proust n'emploie jamais le mot « écoute », et bien peu le verbe « écouter », sinon dans des moments particuliers, pour dire le rapport de Swann ou du narrateur à l'oeuvre de Vinteuil. L'écoute, dans son lexique même et dans son sens contemporain, est donc un fait de culture, supposant la grande mutation technique de toutes les « phonies » de l'« écouteur », qui va lui permettre de supplanter l'audition, et de reléguer presque l'auditeur au rang des archaïsmes. La différence est évidemment grande qui sépare cette sphère de l'« écouter » de celle de l'« entendre ». Le verbe « entendre », venant de ''intendere'', suppose à l'origine une « intention », qui faisait de lui l'équivalent de « comprendre » (comme lorsqu'on disait, par exemple, « j'entends l'allemand ») ; « entendre » avait aussi le sens de « faire attention » et, quasi secondairement, celui d'« être frappé d'un son »; or, ce sens devenant dominant a fini par prendre la place du mot « ouïr », qui, lui, vient directement de ''audire'' : ''audir'' est l'action d'entendre (1080), puis se retrouve sous la forme ''oïr'' (1190) dans les expressions ''oïr dire'', ''oïr parler''. Ajoutons à ce panorama les substantifs de la racine de ''audire'' : « l'audience » (1160) dit d'abord l'attention à celui qui parle, l'attention favorable, puis est synonyme d'auditoire, pour dire ensuite l'entretien et la séance du tribunal ; « l'audition » (1390) est la fonction de l'ouïe, l'action d'entendre, puis la séance musicale; enfin « l'auditoire » aura d'abord été le lieu où l'on « écoute » puis l'ensemble des personnes qui écoutent. La désuétude de l'ouir, et de tout ce qui a racine dans \'audir, aura successivement laissé la primeur à l'« entendre », puis à l'« écouter », au sens où nous l'employons aujourd'hui. ----
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