On extended, boundless, vibratory and in-the-now sympathy music
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!!7. LES MACHINES MUSICALES Les techniques et les effets employés et évoqués par Jules Verne sont multiples : amplification, téléphonie, phonographie, ventriloquie (ou plutôt l'invisibilité), imitation, hypertrophie des oreilles, création d'instruments, harmonie tronquée ou modifiée, etc.{br}L'ensemble est destiné à initier ou faire découvrir des « machines musicales », tel que l'évoque François Raymond{footnote}{small}François Raymond. ''Ibid''.{/small}{/footnote}, "qui sont si rousselliennes d'allure, et peut-être de genèse"{footnote}{small}François Raymond. ''Ibid''.{/small}{/footnote} : *''Aux machines autistiques de l'industrie, l'artiste préfère donc ces "machines" musicales qui célèbrent, et matérialisent, les retrouvailles de l'homme avec la nature, et avec soi. Eléments du cosmos, ou prolongements du corps, elles sont animées par la même énergie.''{footnote}{small}François Raymond. ''Ibid''.{/small}{/footnote} D'autre part, l'expérience des phénomènes sonores, qu'ils soient acoustiques ou encore "naturels", a sa place : elle provoque une écoute par étonnement{footnote}{small}"Proust mentionne, dans «A la recherche du temps perdu», l'air grave d'un enfant en train de lire Jules Verne. C'est que le pouvoir des mots dans ces romans dépasse le simple goût du délassement. Nous sommes entraînés malgré nous dans un tourbillon de formes, d'idées, comme dans les pages d'un vaste dictionnaire qui se mettraient en mouvement." ''(Jean-Marie Gustave Le Clézio, "Jules Verne vu par JMG Le Clézio", In Paris Match n° 2913 du 17 mars 2005)''{br}« Pendant ces courts instants, il avait l'air attentif et fiévreux d'un enfant qui lit un roman de Jules Verne ^[...^] » ''(Marcel Proust, "Sodome et Gomorrhe", 1922, p. 1025)''{/small}{/footnote}. Il s'agirait sans doute d'approcher les rapports harmoniques (et esthétiques) de l'homme avec le cosmos et avec le monde{footnote}{small}François Raymond. ''Ibid''.{/small}{/footnote}, entre * syntonie, sympathie, provoquant émerveillement et grâce, * et disruptions, chaos, lorsque il y a déraillement et tronquage. Si cette musique semble d'origine "naturelle", ce dont il s'agirait de s'émerveiller bien entendu, elle est par ailleurs l'occasion de révéler l'aspect "instrumental" de notre environnement : plus que lieu des ambiances "sonores", il est un espace musical.{br}"Si elle témoigne d'un "sens artiste", cette "nature" apparaît donc par instant singulièrement ''machinée''"{footnote}{small}François Raymond. ''Ibid''.{/small}{/footnote}. Il semble d'ailleurs qu'elle seule est harmonieuse et harmoniquement complète (comme la Grotte de Fingal, {small}([« Le Rayon Vert » (1882)|JV1882Rayon]){/small}). ---- * '''la conduction et la propagation acoustique dans les espaces''' **''Un effet d’acoustique tout particulier ! ^[...^] conduire ma voix comme le fil de fer conduit l’électricité ^[...^] Cet effet d’acoustique très étonnant s’expliquait facilement par les seules lois physiques ; il provenait de la forme du couloir et de la conductibilité de la roche. Il y a bien des exemples de cette propagation de sons non perceptibles aux espaces intermédiaires'' {small}([« Voyage au Centre de la Terre » (1863)|JV1863Terre]){/small} **''Un phénomène singulier, mais parfaitement explicable par les seules lois de l’acoustique, allait lui livrer enfin le secret qu’il devait désespérer de jamais connaître. ^[...^] Là se produisait évidemment un phénomène d’acoustique, semblable à ceux qu’on observe à l’intérieur des galeries de dômes ou sous les voûtes de forme ellipsoïdale ^[...^] tel, dans la « whispering gallery », la galerie sonore de Saint-Paul de Londres. En ces conditions, le moindre mot, articulé même à voix basse, à l’un des foyers de ces courbes, est distinctement entendu au foyer opposé'' {small}([« Mathias Sandorf » (1884)|JV1884Sandorf]){/small} **''Quant à cette trompette, on essaya vainement de mettre son éclatante fanfare au rang des illusions d’acoustique. Les oreilles, en cette occurrence, ne se trompaient pas plus que les yeux'' {small}([« Robur-le-Conquérant » (1885)|JV1885Robur]){/small} * '''les situations acousmatiques''', situation dans laquelle on entend un son sans en voir la source (et, par extension, sans la connaître) **''l’appareil muet, qui ne lui faisait plus entendre la lointaine voix de l’absent'' {small}([« Les Tribulations d'un Chinois en Chine » (1878)|JV1878Tribulations]){/small} **''Un phénomène extraordinaire ^[-- une trompette aérienne avait lancé ses notes cuivrées à travers l’espace, au-dessus de cette portion du Canada située entre le lac Ontario et le lac Érié --^] se produisait dans les hautes zones du ciel – phénomène dont on ne pouvait reconnaître la nature ni l’origine.'' {small}([« Robur-le-Conquérant » (1885)|JV1885Robur]){/small} **''Et celui dont la voix éclatait au milieu de ce salon... on ne le voyait pas !... Il était là pourtant, et nul ne pouvait l’apercevoir !... ^[...^] en ce qui concerne la voix entendue hier, cette voix qui était bien une voix humaine, pourquoi ne serait-ce pas un effet de ventriloquie ? ^[...^] Stupéfaits, cloués à nos sièges, nous n’osions ni bouger, ni parler, ni aller du côté d’où venait cette voix. Pourtant, Myra était là, vivante, et, nous le savions, tangible dans son invisibilité...'' {small}([« Le Secret de Wilhelm Storitz » (1898)|JV1898Storitz]){/small} * '''la musique autophone et éolienne''' **''Ces filins métalliques, semblables aux cordes d’un instrument, résonnaient comme si un archet eût provoqué leurs vibrations.'' {small}([« Le Tour du Monde en Quatre Vingt Jours » (1872)|JV1872TourMonde]){/small} **''un orchestre aérien, composé d’une douzaine de cerfs-volants, qui, tendus de cordes à leur partie centrale, résonnaient sous la brise comme des harpes éoliennes'' {small}([« Michel Strogoff » (1875)|JV1875Strogoff]){/small} **''Seul, le vent y promenait un effluve de ces longs accords, qui semblent faits d’une mélancolique série de septièmes diminuées, s’enflant et s’éteignant peu à peu. On eût cru entendre, sous son souffle puissant, résonner tous ces prismes comme les languettes d’un énorme harmonica'' {small}([« Le Rayon Vert » (1882)|JV1882Rayon]){/small} **''Au-dedans régnait une sorte de silence sonore – s’il est permis d’accoupler ces deux mots –, ce silence spécial aux excavations profondes, que les visiteurs ne songeaient pas à interrompre. Seul, le vent y promenait un effluve de ces longs accords, qui semblent faits d’une mélancolique série de septièmes diminuées, s’enflant et s’éteignant peu à peu. On eût cru entendre, sous son souffle puissant, résonner tous ces prismes comme les languettes d’un énorme harmonica. ^[...^] Pour qui vibreraient, au souffle des vents, les sons de cette grande harpe éolienne ? N’est-ce pas cette musique surnaturelle que Waverley entendait dans ses rêves'' {small}([« Le Rayon Vert » (1882)|JV1882Rayon]){/small} **''On eût dit d’un concert de harpes éoliennes. Dans l’air planaient une centaine de cerfs-volants de différentes formes en feuilles de palmier ou de pandanus, munis à leur partie supérieure d’une sorte d’arc en bois léger, sous-tendu d’une mince lame de bambou. Sous l’haleine du vent, toutes ces lames, aux notes variées comme celles d’un harmonica, exhalaient un murmure de l’effet le plus mélancolique. Il semblait que, dans ce milieu, on respirât de l’oxygène musical. Robur eut alors la fantaisie de se rapprocher de cet orchestre aérien'' {small}([« Robur-le-Conquérant » (1885)|JV1885Robur]){/small} **''la légende de la Detunata, la « Frappée du tonnerre », cette célèbre montagne basaltique, semblable à un gigantesque violon de pierre, et dont le diable joue pendant les nuits d’orage'' {small}[« Le Château des Carpathes » (1889)|JV1889Carpathes]{/small} **''En longeant les berges granitiques d’une île qui porte le nom de Piedra del Tigre, les passagers des pirogues se trouvèrent en présence d’un curieux buffet de ces roches sonores, qui sont célèbres au Venezuela. ^[...^] leur oreille avait été frappée par une suite de sons musicaux très distincts, un ensemble harmonique d’une intensité particulière. ^[...^] Au lever du soleil, ^[...^] cette musique que perçoivent nos oreilles, eût été plus perceptible encore, et voici quelle en est la cause. Ces roches contiennent en grand nombre des paillettes de mica. Sous les rayons solaires, l’air dilaté s’échappe des fissures de ces roches, et, en s’échappant, fait vibrer ces paillettes. ^[...^] le soleil est un habile exécutant !... ^[...^] Tout de même un orgue naturel, cela fait bien dans le paysage... ^[...^] – Mais il y a trop de monde à l’entendre ! » grommela le sergent Martial.'' {small}([« Le Superbe Orénoque » (1894)|JV1894Orenoque]){/small} * '''la symphonie naturelle''' : **''ces symphonies naturelles que n’eût pas désavouée un compositeur de l’avenir'' {small}([« Les Enfants du Capitaine Grant » (1865)|JV1865Grant]){/small} **''Un piano dans le désert'' {small}([« Les Enfants du Capitaine Grant » (1865)|JV1865Grant]){/small} **''il leur fut donné d’admirer le « menure », c’est l’oiseau-lyre, dont l’appendice caudal figure le gracieux instrument d’Orphée. ^[...^] Paganel avait envie d’en jouer.'' {small}([« Les Enfants du Capitaine Grant » (1865)|JV1865Grant]){/small} **''On peut croire, véritablement, que ces mélodies nationales n’ont été composées par personne, qu’elles sont un mélange naturel du souffle de la brise, du murmure des eaux, du bruissement des feuilles.'' {small}([« Les Indes Noires » (1876/77)|JV1876Indes]){/small} ---- {br}{br}
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