On extended, boundless, vibratory and in-the-now sympathy music

http://jeromejoy.org/


  || NEWS                 || BIO   | SHOWS   | CATALOG                 || PROJE(C)TS   | MP3s   | CDs   | VIDEOS                         || BIBLIO   | STUDIES   | DOCUMENTATION   | PH.D.   | EDU                 | COLLECTIVE JUKEBOX   | NOCINEMA.ORG   | CONCERTS FILMS   || AUDITO   | QWAT?                   || home   | contact  |     |    🔎  |

  Last changed - French time: 2011/02/12 05:00     > Recent changes

 

../files/articles/nocinema/template/2.jpg../files/articles/nocinema/template/3.jpg../files/articles/nocinema/template/5.jpg../files/articles/nocinema/template/6.jpg../files/articles/nocinema/template/10.jpg../files/articles/nocinema/template/12.jpg../files/articles/nocinema/template/13.jpg../files/articles/nocinema/template/15.jpg../files/articles/nocinema/template/1.jpg
« Tout ce qui bouge sur un écran est du cinéma. » (Jean Renoir)


  Sommaire / Contents 





Bill Viola, Hatsu Yume (First Dream), 1981 (56mn)







« J’ai pensé à la lumière et à sa relation avec l’eau et la vie, et également à son opposé – l’obscurité ou la nuit et la mort. J'ai pensé à la manière dont nous avons construit des villes entières constituées de lumière artificielle pour échapper à l'obscurité. La vidéo traite de la lumière comme s’il s’était agi d’eau – devenant un fluide dans le tube cathodique. L'eau conserve les poissons en vie telle la lumière, les hommes. La terre représente la mort des poissons. L'obscurité, la mort de l'homme. »
Bill Viola 1981

Hatsu-Yume (First Dream / Premier Rêve) est le chef d'oeuvre de Bill Viola. Une allégorie spirituelle mettant sur le même plan d’égalité, la lumière et l’obscurité avec la vie et la mort. Hatsu-Yume fut produit au Japon en 1981 alors que Viola était en résidence d’artiste à la Sony Corporation. Le titre se réfère au folklore japonais, dans lequel ce que l’on fait, le premier jour de la nouvelle année, est signifiant. Mais la vidéo ne doit pas pour autant être considérée littéralement comme l’expression du rêve. Pour Viola, elle s’apparente plutôt au concept aborigène du ‘Dreamtime’, la création du monde. C'est la raison pour laquelle, dans son ensemble comme dans ses différentes parties, Hatsu-Yume passe de l'obscurité à la lumière, de l’immobilité au mouvement, du silence au bruit, de la simplicité à la complexité, de la nature à la civilisation. Deux thèmes s’entrelacent : le monde obscur aquatique des poissons et celui des rituels bouddhistes invoquant les âmes des ancêtres défunts. Comme dans un rêve, la plupart du temps, nous ne pouvons pas dire si ces flux muets d’images et de son sont diffusés en temps réel, au ralenti ou en accéléré. Un travail d’une beauté picturale excessive, Hatsu-Yume fait la démonstration de l’usage le plus pictural qui soit de la lumière dans l'histoire de la vidéo. La forme c’est le contenu : la lumière qui attire les poissons à leur mort, protège la vie humaine. À la fois, sinistre, majestueux, mystique et profondément spirituel, Hatsu-Yume est le travail d'un poète visionnaire de l'image et du son.






  Sommaire / Contents 










   
   
   
    [Edit] [History] [UP] [List of all pages] [Create page]   [Erase cookies]


1995/2020 — Powered by LionWiki 3.1.1 — Thanks to Adam Zivner — webmaster & webdesign : Jérôme Joy — Author : Jérôme Joy — Any material is under copyleft © with in-line & in-text attributions —
http://jeromejoy.org/ — Hosted by nujus.net NYC since 2007, and by The Thing NYC (between 1995-2007 — Thanks to Wolfgang Staehle and the Thing team).